Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

L’US Concarneau rend une pâle copie

Malgré un choix fort pour débuter la rencontre, l’US Concarneau n’a que trop rarement existé dans le Béarn pour espérer couper sa dynamique négative. L’USC passera la trêve relégable.

- Dylan LE MÉE.

Pau (Pyrénées-Atlantique­s). De notre envoyé spécial

Se relancer, enrayer la spirale négative, finir sur une bonne note. Voilà les adages auxquels s’accrochait l’US Concarneau, retombée dans la zone de relégation à la suite de la défaite dans le derby, venue étirer à quatre la série de matches sans victoire, pour ce déplacemen­t dans le Béarn, avant une trêve internatio­nale qui permettra de se ressourcer et de récupérer des blessés (Chadli, Moussiti- Oko, Wahib).

Septième penalty concédé de la saison

Pau, en chute libre depuis le début de l’année 2024 (1 victoire et moins bonne équipe de Ligue 2 sur l’année civile avec Valencienn­es et Grenoble), se présentait comme une, si ce n’est LA proie idéale pour repasser au- dessus de cette ligne rouge. Quand bien même, Stéphane Le Mignan et ses joueurs ne s’affolent pas car ils pensent en objectif de points à atteindre pour se maintenir (45). Une limite si proche et si loin à la fois.

Pour repartir du bon pied, le coach concarnois pouvait compter sur le retour de suspension de son défenseur central Julien Célestine. Mais il

effectuait surtout un choix fort et inédit. Plutôt que d’associer Baptiste Mouazan à Pape Ibnou Ba, comme sept fois cette saison, il récompensa­it Clément Rodrigues, impactant sur ses cinq dernières entrées en jeu (2 buts et 2 passes décisives).

Un changement qui cachait une volonté de peser d’avantage sur la défense et d’allonger le jeu afin de limiter les risques de relances courtes qui ont coûté cher ces dernières sor

ties. Cela n’empêchait pas l’USC de souffrir et d’être dominée comme rarement en première période cette saison. Concarneau était dépossédée du ballon (60 % en faveur de Pau à la mi-temps), battue dans la plupart des duels et presque dans l’incapacité de se montrer dangereux (1 tir à la pause).

Elle pouvait même s’estimer heureuse de ne pas être menée au score en rentrant au vestiaire. La défense tenait sur un fil. Elle s’en remettait à Salles pour empêcher Boutaïb, de la tête, d’ouvrir le score (10’), à la maladresse paloise (Mouton 9’et Sylla 35’), ou à sa paire de centraux de se muer régulièrem­ent en pompiers de service. Dans la lignée du derby, Concarneau laissait une nouvelle fois trop d’opportunit­és à son adversaire.

Ce qui devait arriver, arriva. Le début de la seconde période tournait au scénario catastroph­e. Concarneau laissait à nouveau Pau venir à lui. Et, sur un centre béarnais, le ballon rebondissa­it sur le corps puis la main de Georgen. Les Finistérie­ns concédaien­t leur septième penalty de la saison. Malgré l’indication de Ba, l’ancien Palois venu souffler à Esteban Salles le côté préférenti­el du capitaine Henri Saivet, celui- ci prenait le portier concarnois à contre-pied et ouvrait logiquemen­t le score (1- 0, 53’).

De révolte concarnois­e, il n’y en avait pas cette fois. Les Thoniers se faisaient punir une deuxième fois. L’entrant Yanis Begraoui (64’), qui s’était vu refuser un but pour hors-jeu quelques minutes plus tôt (67’), remportait son duel dans le rond central avec Jannez et venait ajuster Salles (2- 0, 74’).

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| PHOTO : PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP L’US Concarneau et Isaac Matondo n’ont que trop pesé offensivem­ent pour espérer un autre dénouement.

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