Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Des allures de grand virage

L’issue du choc contre l’OM pourrait peser lourd avant le sprint final. Pour nourrir encore des espoirs européens, le SRFC va devoir battre des concurrent­s mieux classés que lui.

- Guillaume LAINÉ.

Sur quoi se jouera la fin de saison du Stade Rennais, à qui il reste neuf matches pour aller chercher l’Europe, objectif auquel tout le monde songe sans oser vraiment en parler ?

Les trois points de Strasbourg qui seront en jeu juste après la trêve internatio­nale ne vaudront pas moins que ceux de Marseille, pour ce SRFC qui court derrière le retard accumulé en 2023. C’est juste que l’OM conditionn­era beaucoup de choses. Peut- être encore plus psychologi­quement que comptablem­ent, au sortir de trois matches sans victoire (Paris, Lille, Lorient) où les regrets se sont amoncelés.

Quatre confrontat­ions directes, trois au Roazhon Park

C’est le match « charnière », celui qui peut faire basculer, où le faux pas est interdit ? « Je ne le perçois pas comme ça, a répondu sans surprise le coach Julien Stéphan, qui dans sa com’prend toujours grand soin d’évacuer toute forme de pression. Que ce soit un match important oui, bien évidemment. Ils sont devant nous ! C’est le dernier match avant une coupure internatio­nale, après il y aura le sprint final… Mais il n’est pas éliminatoi­re, je n’emploierai­s pas ce mot. »

Rennes sera européen pour la septième fois de rang s’il remporte la Coupe de France, ou si c’est le PSG qui la soulève et qu’il termine dans le top 7 : le 7e actuelleme­nt c’est l’OM

justement, trois points devant…

Les confrontat­ions directes ne feront pas tout dans ce championna­t aux valeurs très nivelées, mais elles vont peser. Et se multiplier d’ici le mois de mai. Dès ce week- end déjà, avec en parallèle Brest - Lille aujourd’hui, après Lens - Nice hier soir…

Pour Rennes, après l’OM, il y aura Monaco à l’extérieur (le 7 avril), Brest (28 avril) et Lens (11 mai) au Roazhon Park. « Les années précédente­s, et notamment il y a deux ans, il n’y avait pas eu beaucoup de victoires contre les équipes du top 6, ce qui n’avait pas empêché l’équipe de bien terminer, répond Stéphan sur ce thème. Ce qui nous coûte, c’est très clairement le premier tiers du championna­t, où il manque beaucoup de points, pas les confrontat­ions directes contre les équipes du haut de tableau. » Et la défaite contre Lorient aussi, quand même, pas plus tard qu’il y a quinze jours…

Sous Genesio, c’est vrai, Rennes avait terminé deux fois 4e en se montrant la plupart du temps fort avec les faibles, et très moyens avec les forts : trois victoires en dix matches contre le top 6 en 2021-2022 et 2022-2023, six défaites il y a deux ans, quatre l’année dernière… Cette saison, le bilan indique jusqu’ici une victoire (Nice en janvier), cinq nuls et trois défaites. Ce qui change, c’est le contexte : en 2022 et 2023, Rennes avait de l’avance dans la course à l’Europe à ce stade du championna­t, donc quelques « jokers » sur les gros matches. Là, il a du retard, donc quasiment l’obligation de battre les équipes devant lui.

Combien de victoires le SRFC devra-t-il engranger pour accrocher le top 6 ? Cinq, peut- être six ? Il ne reste que quatre rendez-vous au Roazhon Park, dont trois confrontat­ions directes. Marseille est le premier des grands travaux qui s’imposent désormais au Stade Rennais.

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| PHOTO : VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE Le Stade Rennais va pouvoir compter sur Désiré Doué, de retour de suspension.

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