Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le cancer de Kate bouleverse le Royaume-Uni

Après trois mois d’absence, l’annonce d’une opération à l’abdomen et les spéculatio­ns les plus folles, le couperet est tombé : la princesse Kate Middleton a annoncé être atteinte d’un cancer.

- Lise OUANGARI et Florence PITARD.

Depuis vendredi, c’est le choc au Royaume-Uni. La princesse de Galles, dont l’absence alimentait les rumeurs les plus folles, est enfin réapparue dans une vidéo. Mais pour faire aux Britanniqu­es une terrible confidence. Pâle et fatiguée, Kate Middleton, filmée à Windsor, leur a annoncé qu’elle souffrait d’un cancer.

Cela met fin à trois mois de spéculatio­ns. Le 17 janvier, le palais de Kensington révèle que la princesse de Galles, âgée de 42 ans, vient d’être opérée « avec succès » à l’abdomen, dans un hôpital privé de Londres. Elle doit y rester une quinzaine de jours, avant une convalesce­nce à Windsor. Aucune autre explicatio­n, à part qu’il ne s’agit pas d’un cancer…

Inquiétude et rumeurs

La nouvelle suscite cependant l’inquiétude, d’autant que « Kate la parfaite » est très populaire au Royaume-Uni, les médias saluant régulièrem­ent une figure souriante, élégante et dévouée à la monarchie. Suivent plusieurs semaines de flou, d’apparition­s publiques ajournées, jusqu’au fameux épisode du 10 mars, jour de la fête des mères au Royaume-Uni. Sur une photo postée sur X (ex-Twitter) la princesse apparaît tout sourire, entourée de ses trois enfants.

Très vite, le cliché s’avère truqué. La princesse de Galles tente de déminer, endossant la responsabi­lité dans un message. Sans surprise, cela relance toutes les inquiétude­s et les rumeurs repartent de plus belle.

Certains supposent même que l’épouse du prince William n’est plus en vie. Il devenait donc urgent d’agir, mais cela pose des questions quant à l’efficacité de la communicat­ion de la monarchie. « On voit qu’il y a une diffi

culté à gérer sa communicat­ion à une époque où tout va très vite et où les rumeurs se propagent à une vitesse remarquabl­e, estime Christophe Gillissen, professeur à l’université de Caen Normandie et spécialist­e de civilisati­on des îles britanniqu­es. Ce long silence a alimenté beaucoup de rumeurs et on voit bien que ses équipes n’étaient pas au niveau. »

L’avenir de la future reine

Les tabloïds, très agressifs et prêts à tout, n’ont sans doute rien arrangé. « Il n’est pas exclu que certains de ces journaux aient proposé de l’argent

pour obtenir une copie du dossier médical de la princesse à l’hôpital », poursuit Christophe Gillissen. Au moins un profession­nel de santé aurait tenté d’avoir accès à son dossier sans autorisati­on.

L’universita­ire estime donc que la vidéo relève d’une bonne stratégie. « Il n’y a pas de doute, c’est bien la princesse. Il y a une dimension assez touchante, cela suscite une certaine empathie. Et elle répond à un certain nombre de critiques formulées sur ce long silence : il fallait le temps de préparer leurs enfants. »

Au-delà de leur sympathie pour Kate,

les Britanniqu­es s’inquiètent aussi pour leur future reine. « Ils doivent se demander si cela va avoir une incidence sur son avenir en tant que reine », suppose Christophe Gillissen. Car la monarchie est en mauvaise posture. Charles III est lui aussi atteint d’un cancer, William doit s’occuper de sa famille, Harry et Andrew ont quasiment disparu du paysage. « La famille royale existe parce qu’elle est présente et visible. C’est ce qui maintient ce lien avec la population. Sinon, cela va lui nuire. »

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| PHOTO : JUSTIN TALLIS, AFP L’annonce du cancer de la princesse de Galles, Kate Middleton, faisait la une de tous les journaux britanniqu­es, hier. La population digère le choc.

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