Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Koundé et la défense en grande difficulté…
France – Allemagne : 0-2. Les Bleus ont été punis par deux buts encaissés lors de l’entame de chaque période. La défense, à l’image de Jules Koundé, est apparue particulièrement fébrile.
Le jeu et les joueurs
SAMBA (5/10). Il ne peut absolument rien faire sur la frappe géniale de Wirtz après sept secondes. Le gardien lensois est, en revanche, concerné sur le but d’Havertz, où Musiala se joue trop facilement de lui (49’). Sa fin de match est de meilleure facture. Il se détend parfaitement pour empêcher Mittelstädt de corser encore plus l’addition (79’), avant de se montrer doublement décisif devant Müller et Undav (80’).
KOUNDÉ (3). Le défenseur du Barça a passé une sale soirée. Comme ses coéquipiers, il n’est pas attentif et ne sort pas sur Wirtz sur l’ouverture du score (1’). Sur le deuxième but, le meneur de jeu a encore trop de liberté pour trouver Musiala (49’). Dans son match à distance avec Clauss pour la place de titulaire à l’Euro, Koundé a perdu des points. Remplacé par CLAUSS (60’).
Pavard et Upamecano à la peine
PAVARD (3). Sa bonne saison dans l’axe avec l’Inter Milan lui avait permis d’être titulaire en défense centrale en Bleu. Une rareté pour celui qui était considéré, jusqu’à l’automne dernier, comme un latéral droit par Didier Deschamps. Il n’a pas saisi la perche tendue par son sélectionneur, souvent bousculé et gêné par la mobilité allemande.
UPAMECANO (3). Cette rencontre lui offrait une respiration bienvenue au coeur d’une séquence inconfortable avec le Bayern Munich. Upamecano n’a pas profité de l’occasion pour regagner de la confiance. Malgré un bon retour dans la surface sur Musiala (31’), il a vécu une soirée difficile.
L. HERNANDEZ (4). Comme ses partenaires de défense, le gaucher a été terriblement gêné par les déplacements incessants des attaquants allemands. Sa belle première période offensivement a été gâchée par son implication sur le deuxième but. Pris de vitesse par Musiala, il maîtrise mal l’appel croisé du numéro 10 allemand et ne peut que constater les dégâts (49’). Remplacé par son frère Theo HERNANDEZ (60’) ZAÏRE-EMERY (4). Il était attendu pour sa deuxième sélection en Bleu après son baptême du feu terminé précipitamment face à Gibraltar. Le
milieu parisien avait une tâche difficile, sa titularisation étant directement liée à l’absence de Griezmann. « Je ne veux pas avoir un Antoine bis », avait prévenu Didier Deschamps en conférence de presse d’avantmartch. Le « Titi » a cependant souffert de la comparaison, son influence sur le jeu français ayant été trop faible malgré quelques décalages bien sentis. Remplacé par CAMAVINGA (60’), auteur d’une ouverture géniale pour Mbappé sur la grosse opportunité française de la fin de match (88’). TCHOUAMÉNI ( 3). Le meilleur joueur français de septembre et d’octobre retrouvait la sélection après avoir manqué le rassemblement de novembre sur blessure. Nettement moins impactant qu’à l’accoutumée, il a livré une prestation décevante. Remplacé par FOFANA (73’).
Dembélé, le seul danger offensif
RABIOT (5). En manque de temps de jeu à la Juventus en raison d’une blessure à l’orteil, il a été le meilleur milieu français. Son agressivité a permis de sonner la (timide) révolte bleue au coeur du premier acte. DEMBÉLÉ (5). Il a fait du Dembélé : du feu dans les jambes, des dribbles qui ont dû causer un tour de reins à Mittelstädt mais un manque de justesse dans le dernier geste. L’ailier parisien, en quête de stats en club, a au moins eu le mérite d’être à l’initiative d’un grand nombre d’opportunités bleues avant de s’éteindre en seconde période. Remplacé par KOLO MUANI (83’).
THURAM (4). Après avoir dû attendre trois ans pour débuter de nouveau un match des Bleus, de novembre 2020 à novembre 2023, il était titulaire pour la deuxième fois en trois matches. Le Milanais a déçu. Esseulé à la pointe de l’attaque, il n’a pas pesé, avec seulement 21 ballons touchés. Remplacé par GIROUD (60’), ovationné par le Groupama Stadium dès son départ à l’échauffement. MBAPPÉ (4). Un match sans pour le capitaine. Pas toujours inspiré dans ses dribbles, il a beaucoup combiné avec Lucas Hernandez. Il manque la plus grosse, et seule véritable, occasion française de la partie en ratant son ballon piqué devant ter Stegen (25’). Averti (68’).