Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Bernard Campan, le bon copain d’abord
L’ex des Inconnus revient à l’écran avec Et plus si affinités, dans la veine des très bons huis clos comiques.
Il ne tarit pas d’éloges sur sa partenaire de jeu à l’écran. Pour Isabelle Carré, il a « beaucoup d’admiration, en tant qu’artiste et en tant que personne, très engagée. On avait déjà tourné ensemble (Se souvenir des belles choses, La dégustation), on a d’autres projets ensemble. C’est une bosseuse, elle a les pieds sur terre », assure le comédien.
Il adore passer du théâtre au cinéma, sans calcul de carrière, juste parce que c’est bien de changer d’ambiance et de façon de travailler. Et quand on lui demande s’il va remonter sur les planches avec Les Inconnus, le trio culte qu’il formait dans les années 1980-1990 avec Didier Bourdon et Pascal Légitimus, il réfléchit, grimace un peu et lâche : « On est resté en lien mais on ne partage pas tous l’envie de revenir sur scène. Moi, je ne suis pas trop tenté. »
Surfer sur la vague d’un succès vieux de plus de trente ans, pas trop son truc, à Bernard Campan. Il préférerait voir aboutir le projet de film que le célèbre bédéiste Riad Sattouf promet à l’ancien trio, dans un registre différent des Inconnus.
Sa distance vis-à-vis de la notoriété saute aux yeux. Mardi, au siège d’Ouest- France, dont il était l’invité pour la journée, la simplicité de ce fils
de prof, petit Tourangeau que la gloire a saisi à Paris, a séduit tous ses interlocuteurs, dont les trois lecteurs qui l’ont interviewé.
« Je suis toujours touché par les réactions des spectateurs », a- t- il confié après trois semaines de promo pour Et plus si affinités, son dernier film. « Là, les gens sortent avec la banane. D’ailleurs, je n’ai jamais autant ri à la lecture d’un scénario. »
Avant de partir, il s’est confondu en remerciements pour cette immersion dans la rédaction. En bon copain. Et on a bien senti que ce n’était pas du flan.