Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Ils veulent balader leur chien à la plage toute l’année
L’initiative. Le collectif des Amis des chiens de la côte de Granit rose et de communes voisines milite depuis 2023 pour le droit de promener son chien sur des plages autorisées.
Les chiens courent la truffe au vent, la queue battante. Petits ou gros, tous semblent fous de joie de pouvoir gratter le sable. Leur plaisir fait aussi le bonheur de leurs maîtres, qui profitent de cette sortie pour s’oxygéner. Ils étaient une vingtaine à promener leurs chiens, dimanche dernier, à la plage de Beg Léguer, à Lannion, lors d’une sortie organisée par le collectif des Amis des chiens de la côte de Granit rose et de communes voisines.
Ce groupe se balade régulièrement, mais milite aussi. Ses membres souhaitent que des plages soient clairement identifiées comme accessibles aux chiens, été comme hiver.
« On aurait moins d’ennuis »
Car à partir de demain, de nombreuses plages seront interdites aux chiens, même tenus en laisse. « On n’a pas tous un grand jardin. Il faudrait qu’on sache clairement où aller, par exemple en instaurant des cani-plages », clame Sandra Briand, porte-parole du collectif. Les « caniplages », ce sont tout simplement des espaces où les chiens seraient clairement autorisés à aller.
En attendant, les membres du collectif profitent des derniers weekends de mars pour balader leurs toutous ensemble, les pieds dans le sable. « Quand on se promène, les chiens jouent, ils se défoulent. Après chacun se pose, certains se baignent. Tout se passe bien dans le
meilleur des mondes ! », insiste l’une des participantes.
Parmi les promeneurs, Marc et Françoise viennent de Perros- Guirec avec leurs deux chiens, Queeny et Coton. « En hiver, il n’y a aucun problème, mais dès le 31 mars et jusqu’au 1er novembre, c’est fini. On doit aller à 15-20 km pour retrouver des endroits autorisés pour les chiens. C’est dommage », regrette le retraité. Pour lui, il faudrait des panneaux bien visibles : « Il y a des difficultés avec les gens qui n’aiment pas les chiens. Si c’était marqué à certains endroits qu’on peut promener son chien, on aurait peut- être moins d’ennuis. »
Même sentiment pour Rachelle, qui promène ses deux chiens. « On habite une région côtière. On va arriver à la saison estivale, c’est aussi l’un des points de rafraîchissement possible pour nos animaux. Et puis le revêtement est plus adapté que le bitume des routes et des trottoirs, tout simplement », insiste cette mère de famille.
Un atout pour le tourisme ?
Au final, le collectif attire une vingtaine de personnes à chaque balade proposée. Un moment convivial mais encadré. Chaque promeneur doit s’inscrire et venir avec une laisse, une muselière si besoin, et des sacs.
Sandra Briand en est certaine, la cohabitation été comme hiver est possible. Ce serait même un plus pour le tourisme. « Économiquement, si les Côtes- d’Armor font ça, ça va buzzer, ça va attirer un capital sympathie énorme », prédit- elle aussi.