Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Et le Thonier a sombré…

Devant de deux buts à la pause grâce à une première période maîtrisée et pleine de réalisme, l’US Concarneau a implosé au retour des vestiaires, incapable de répondre à la furia angevine.

- Dylan LE MÉE.

À la pause, le coup était parfait. Les Thoniers rentraient aux vestiaires avec un score de 2- 0 en leur faveur. Dès la 9e minute de jeu, Baptiste Mouazan, dans les six mètres angevins, ouvrait le score à la réception d’un corner d’Etuin, dévié par Rodrigues au premier poteau. Le premier corner de la saison transformé en championna­t. Quelques minutes avant la mi-temps, les rôles s’inversaien­t. Mouazan à la baguette lançait Rodrigues par- dessus la défense qui, d’un extérieur du pied plein de lucidité, crucifiait Fofana (2- 0, 41’).

Angers avait la tête à l’envers. Et pour une fois, Concarneau était clinique en profitant des errements adverses. Dans des conditions apocalypti­ques, un vent de révolte concarnois semblait souffler sur Francis-Le Blé pour couper cette série de cinq matches consécutif­s sans victoire et une position de relégable retrouvée depuis deux journées.

Concarneau sans répondant

Ce vent d’air frais était impulsé par des choix forts. Pape Ibnou Ba, le meilleur buteur concarnois cette saison (10 buts) débutait sur le banc pour souffler après son voyage en sélection nationale avec la Mauritanie. Son remplaçant, Clément Rodrigues, mettait à mal la défense angevine. Et surtout Issouf Paro, central de formation, reléguait sur la touche Julien Faussurier, essoufflé depuis quelques semaines. Là encore, le Burkinabé donnait satis

faction.

Mais le ciel brestois tombait sur la tête des Concarnois une première fois dès le retour des vestiaires. Loïs Diony, qui venait d’alerter une première fois Salles une minute plus tôt, était servi par El Melali, altruiste (2-1, 50’). Un premier but venu du côté droit d’Issouf Paro, qui vivra une deuxième période cauchemard­esque puisque trois autres buts viendront de son côté.

« On pensait bien qu’on allait beaucoup défendre sur la deuxième mi-temps, mais comme on l’a plutôt bien fait sur la première, on était assez optimistes », expliquait Stéphane Le Mignan. Trop, peut-être.

Vexé, le Sco, dauphin d’Auxerre, revenait avec d’autres intentions impulsées par les entrées de Lepaul et

Hanin. Le Sco accélérait. Concarneau n’était pas en mesure de répondre. Concarneau ne pressait plus. Le milieu ne mettait plus le pied sur le ballon.

Le ballon brûlait les pieds concarnois et les attaques n’étaient plus accompagné­es. La sanction tombait logiquemen­t par El Melali qui expédiait un service de Lepaul sous la barre de Salles (2-2, 59’). Puis le navire concarnois implosait sans qu’il y ait de réaction. Le jeune Kalumba, qui aurait pu rejoindre les Thoniers cet hiver, se déjouait deux fois trop facilement de Paro pour servir Lepaul (3-2, 78’) et Diony (4-2, 90’). Concarneau encaissait là ses quinzième et seizième buts en six rencontres. Bien trop pour espérer un maintien en fin de saison, alors que les Concarnois s’enlisent dans la zone rouge (18e).

« Dès que le niveau s’élève, dès qu’il y a de l’intensité, on est très vulnérable­s. On n’arrive pas à résoudre les problèmes défensifs, déplorait Stéphane Le Mignan, dépité en conférence de presse. On se fait avoir trop facilement à mon goût. Il nous reste peu de matches pour régler ce gros problème, car on ne peut pas continuer avec ce nombre important de buts encaissés. »

Les notes des Concarnois et leurs réactions à retrouver sur www.ouestfranc­e.fr/ sport

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| PHOTO : GUILLAUME SALIGOT / OF Stéphane Le Mignan abattu après la nouvelle défaite contre Angers.

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