Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le compte à rebours pour l’Europe est déclenché
Le Stade Rennais entame son sprint final, à l’issue duquel il espère une qualification européenne via le championnat ou la Coupe de France. Avec une marge de manoeuvre réduite dans les deux cas.
Cette fois, on peut bien parler de sprint final. L’ultime trêve internationale est désormais derrière les 18 clubs de Ligue 1, et la dernière semaine sans match avec elle. Quand on s’appelle le Stade Rennais et que la qualification européenne n’est qu’à trois points via le championnat et deux matches via la Coupe de France, les enjeux seront permanents jusqu’au dernier match de la saison, le 18 mai à Reims… Ou une semaine plus tard à Lille, si finale de Coupe il devait y avoir.
« Si l’on n’y croit pas, on peut arrêter de jouer dès maintenant, prévenait Christopher Wooh, vendredi quant à un éventuel top 6 en Ligue 1. On est des compétiteurs, on a envie de tout rafler, et cela commence par dimanche. »
« Les possibilités de sortie de route sont réduites »
Deux semaines de repos, une infirmerie qui s’est quasi intégralement vidée à l’exception de Mouhamadou Nagida et le meilleur total de points du championnat en 2024 (20 en neuf journées, le Paris SG n’en comptant que 19), cela fait quelques arguments en faveur des Rouge et Noir avant ces sept ou huit dernières semaines de compétition. Rennes semble prêt, il n’y a plus qu’à…
Et même si le SRFC n’est pas non plus dans la situation la plus confortable qui soit, en championnat comme en Coupe de France (avec ce déplacement à Paris mercredi), il aurait
signé sans problème en décembre pour s’y retrouver aujourd’hui, comme aime à le répéter son entraîneur.
À écouter Julien Stéphan, la feuille de route est claire jusqu’à la ligne d’arrivée : « Arriver avec le maximum de fraîcheur physique et mentale, de la confiance aussi. C’est une période où il ne faut surtout rien révolutionner, s’appuyer sur tout ce qui a été entrepris depuis le début
pour capitaliser là- dessus. Rester maître de ses émotions car les matches vont être de plus en plus électriques avec les enjeux, de plus en plus âpres… Il faudra notamment finir les matches à 11, c’est aussi un enjeu. Et être ultra- efficace pour faire tourner les matches. » En clair, prendre des points, en passant par la porte ou par la fenêtre si besoin.
Et continuer de jouer sur les deux tableaux, en oubliant autant que possible la cruciale et alléchante demi-finale au Parc des Princes dans trois jours. Faut-il y voir le risque d’une priorisation des matches dans l’esprit des joueurs ? « J’ose espérer que non, clarifie Stéphan, car l’enjeu de la fin de championnat est là, et on
revient de tellement loin que les possibilités de sortie de route sont réduites pour continuer à avoir de l’ambition. Le championnat reste toujours la priorité, même s’il ne reste qu’une marche pour aller en finale de Coupe, et contre Strasbourg ce ne sera pas une mince affaire. »
Dans un championnat où le 10e (Lyon) regarde toujours vers l’Europe, et le 11e (Toulouse) est au contraire encore loin d’être sauvé, les vacances anticipées pour équipes sans pression ne semblent pas au programme cette année. Et Rennes ne compte pas en bénéficier jusqu’à fin mai.