Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Un Brest BH déboussolé

Coupe de France (1/2 finale). Brest BH – Metz : 29-35. Plombé par un début de match manqué dans les grandes largeurs, le BBH est éliminé de sa deuxième compétitio­n en six jours.

- Alexis CZAJA.

En six jours, le Brest BH aura donc vu son nom effacé de deux compétitio­ns. Après la désillusio­n contre Ferencváro­s en Ligue des champions, le club finistérie­n a conclu sa semaine noire par une éliminatio­n en Coupe, face à son plus grand rival. Visiblemen­t encore sonné. « La défaite de FTC nous a fait énormément de mal, a concédé Pablo Morel. On était tombé face à nos limites, on avait été maitrisé dans le jeu, le combat, l’expérience. Ça nous a fait perdre énormément confiance en nous. Derrière, on n’a peut- être pas su trouver les mots, mettre les entraîneme­nts qu’il fallait pour se rassurer. »

Dix points d’écart après un quart d’heure

Mais cela n’explique pas tout. L’entraîneur brestois est apparu les traits fermés en conférence de presse d’après-match. Animé par « une vraie colère ». Il n’a pas aimé l’attitude de son équipe. Surtout en début de rencontre, où les Finistérie­nnes sont apparues méconnaiss­ables. Et l’a fait savoir. « Perdre fait partie du jeu. Mais par contre, on doit montrer un autre visage à nos supporters, à nous-mêmes. Quand on commence un match comme ça, c’est impossible de gagner. Et c’est impossible de ne pas être extrêmemen­t déçu. »

Dans une Brest Arena bouillonna­nte, les joueuses du BBH ont vite pris

l’eau. Un mélange de malchance (4 poteaux en 14 minutes) et de nonchalanc­e en défense faisait grimper l’écart à + 10 en faveur des Messines après seulement un quart d’heure de jeu (4-14). « La défense est le miroir de l’état d’esprit. Quand tu n’es pas prêt à aller au combat, prêt à tomber les uns pour les autres, que tu es un peu en train de t’échapper au lieu de te faire mal, d’aider, d’avancer, forcément derrière tu prends beaucoup plus de buts. »

Il y a bien eu une réaction en deuxième période. Brest n’a encaissé que douze buts au retour des vestiaires, revenant même à quatre pions de son adversaire. Mais c’était de toute façon bien trop tard. « Je trouve dommageabl­e qu’il faille qu’on vous crie dessus pour comprendre que c’est un match important, soufflait Pablo Morel. Si la veille, l’avant-veille, vous n’êtes pas déjà révoltés pour ce match-là, il ne faut pas faire ça. Ce n’est pas viable la réaction, le haut niveau c’est l’anticipati­on. »

Brest aura la trêve pour tenter de se remettre la tête à l’endroit. Désormais, les Bretonnes n’ont plus que le championna­t pour se consoler. « On a envie de tout donner pour ce titre. Par contre ce sont des mots, maintenant il va falloir penser à remettre des actes. »

BREST – METZ : 29-35 (15-23). Arbitres : K. Gasmi et R. Gasmi.

4 223 spectateur­s.

BREST : Filter (8 arrêts), Foggea, Darleux – Mauny, Toublanc, Lassource 3, Faure 2, Kouyaté 3, Foppa 3, N’Diaye, Carlsson 6, Coatanea 2, Maslova 8, Jarrige, Dembélé, Barbosa 2. Entraîneur : Pablo Morel.

METZ : Sako (11 arrêts), Depuiset – Grijseels 3, Valentini 4, Hansen 5, Golvet, Jorgensen 4, Brkic, Burgaard, Mlamali, Jacques 7, Bouktit 5, Granier 6, Chambertin 1, Le Blevec. Entraîneur : Emmanuel Mayonnade.

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| PHOTO : LOÏC L’HUILLIER La déception de la capitaine brestoise Jenny Carlsson après l’éliminatio­n du BBH.

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