Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Après la tempête, le jardin Georges-Delaselle revit

Sur l’Île- de-Batz (Finistère), le jardin Georges-Delaselle avait subi près de 70 % de dégâts après le passage de la tempête Ciarán, en novembre. Il rouvre au public lundi, avec un nouveau parcours.

- Emma VILLEROY.

Lundi 29 avril, le jardin Georges-Delaselle ouvre au public sur l’Île- de-Batz (Finistère). Voici trois bonnes raisons de s’y rendre.

1. Pour admirer le travail gigantesqu­e des jardiniers

Lors du passage de la tempête Ciarán dans la nuit du 1er au 2 novembre, des rafales allant jusqu’à 195 km/h se sont abattues sur l’Île- de- Batz. Le jardin a été à 70 % détruit et le coût des travaux s’élève à 250 000 € pour la mise en sécurité. Les quatre jardiniers ont dû travailler d’arrache-pied pour rendre le site accessible au public pour la saison. Cette année, il présente un nouveau parcours racontant aux visiteurs l’événement, avec un mobilier fait essentiell­ement d’arbres tombés.

« Tout n’est pas encore ouvert, mais on y travaille, indique Jérémie Evangelist­a, de l’Atelier de l’Hermine, bureau d’étude spécialisé dans les projets de valorisati­on des patrimoine­s. La tempête a laissé des conséquenc­es directes visibles. Elle est venue ouvrir des grandes fenêtres paysagères avec de nouveaux points de vue, c’est une expérience à découvrir. »

2. Pour découvrir la nouvelle exposition

Brigit Ber, artiste plasticien­ne, révèle la nouvelle exposition « Hiatus » à l’entrée du site. Les pièces sont réalisées à partir du jardin après la tempête et présentées sous forme de cyanotypes, un procédé photograph­ique monochrome négatif par lequel on obtient un tirage bleu. « La première image est une cicatrice de cactus, sourit l’artiste. On pense à un défaut alors que c’est aussi une forme naturelle qui fait le vivant. Dans la nature, il y a du négatif et du positif. »

3. Pour réfléchir sur le changement climatique

Tout au long de la visite, le jardin propose des jeux de recherche sur le changement climatique pour les enfants et les adultes. La promenade se termine même sur « la cabane des possibles », un espace de réflexion où le public est invité à choisir parmi

trois scénarios sur l’avenir du jardin.

« Il y aura d’autres tempêtes dans le futur, explique Isabelle Gay du Conservato­ire du littoral. Il faut qu’on se pose des questions pour continuer à travailler sur cette réinventio­n du jardin. Il doit devenir un modèle d’adaptation aux nouvelles conditions climatique­s. »

Informatio­ns pratiques : Ouvert tous les jours du 29 avril au 14 octobre, de 11 h à 18 h, et du 15 octobre au 3 novembre, de 11 h à 17 h 30. Tarifs entre 3 et 6 €, gratuit pour les moins de 7 ans. Plus de renseignem­ents au 02 98 61 75 65 ou par mail à jardin.delaselle@hlc.bzh

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Le mobilier des nouveaux espaces du jardin est essentiell­ement réalisé à partir des arbres tombés lors de la tempête Ciarán.

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