Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

La policière bretonne veillera sur la flamme des JO

Sarah Koster sera la seule policière de Bretagne participan­t au parcours du relais de la flamme olympique. Un nouvel accompliss­ement pour celle qui rêvait de faire « un métier d’uniforme ».

- Justine PIRON.

Sarah Koster est à la tête d’un véritable palmarès personnel. Sapeurpomp­ier volontaire à 16 ans pendant dix ans, militaire à 18 ans, policière à 22 ans et policière brigadière cheffe à Saint- Brieuc ( Côtesd’Armor) depuis deux ans, cette femme de 39 ans, nous accueille en toute discrétion et simplicité. Seule et unique femme policière retenue en Bretagne, aux côtés de deux autres policiers bretons, elle partira le 2 mai 2024 à Cassis pour suivre le relais de la flamme olympique.

« Je me suis proposée à la dernière minute »

Un rêve inespéré, elle qui a envoyé son dossier de candidatur­e au dernier moment. « Je me suis proposée à la dernière minute. Je n’imaginais pas être retenue ! Ce sont des collègues qui m’ont convaincue de faire la démarche, on se disait que ce serait génial d’y aller ensemble », se remémore- t- elle.

Récemment devenue mère de jumelles, ce qui l’angoisse, au- dessus du reste, c’est de les quitter pendant les quatre mois prochains. « On s’est arrangés pour la garde, confiet- elle, mais c’est la première fois qu’on sera si loin les unes des autres. J’ai même hésité à partir à cause de ça. Et puis je me suis dit non. On ne vit le relais de la flamme olympique qu’une fois dans sa vie ! C’est une chance énorme, que je transmettr­ai, plus tard, avec

une grande fierté à mes filles. »

Retenue parmi 450 candidatur­es

Sur 450 candidats, Sarah Koster a été retenue, avec 47 autres policiers et 48 gendarmes français. Ce qui l’a fascinée, durant les sessions d’entraîneme­nt adaptées, c’est la

nouveauté. « J’ai adoré travailler de nouvelles façons d’intervenir. J’ai dû apprendre des techniques de protection rapprochée, comme celles utilisées pour le président de la République. Et travailler en groupe, avec des policiers et gendarmes de la France entière, ça aussi c’était nouveau et vraiment stimulant », exprime, encore très enthousias­te, Sarah Koster, dont le père était aussi policier.

« Quand on a été accueillis par Tony Estanguet, le président de Paris 2024, là j’ai compris que c’était parti et que c’était réel ! », confie celle qui a aussi été championne de France de boxe française a de multiples reprises. Pour elle, la complexité de l’exercice maintenant et jusqu’à fin août, sera d’avoir « les yeux partout » et d’être « en permanence concentrée ».

12 000 km, 11 000 porteurs de la flamme olympique

Sarah Koster parcourra, aux côtés de la flamme, avec un gilet pare- balles léger et un habit de sport, près de 20 km de course chaque jour, au rythme de 15 jours d’interventi­on pour 10 jours de repos (en astreinte). La « bulle de sécurité » rapprochée sillonnera 12 000 km en France métropolit­aine et outre- mer, aux côtés de 11 000 porteurs de flamme. Ils se relaieront en moyenne tous les 200 mètres.

« Chaque jour, la flamme traversera un site iconique français. Le 31 mai 2024, ce sera celui du Mont Saint- Michel. C’est celui que je préfère. C’est un véritable honneur pour moi, qui suis du coin, de le traverser dans ce cadre si particulie­r », se réjouit déjà Sarah Koster.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Sarah Koster est la seule femme policière bretonne participan­t au relais de la flamme des Jeux olympiques. Ici en séance d’entraîneme­nt et de tirs au commissari­at de Saint-Brieuc où elle office.

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