Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Appel à la solidarité autour de la faune sauvage

Bébés hérissons, oisillons, lapereaux la saison des naissances approche et les périls guettent. À Giberville (Calvados), des vétérinair­es ont décidé de mettre la main à la « patte ».

- Ch. T.

Nous vous parlions la semaine dernière de médecine vétérinair­e solidaire avec l’associatio­n Vétérinair­es pour tous, qui vient en aide aux propriétai­res d’animaux en situation de précarité. Place, cette semaine, à ces autres praticiens qui soignent les animaux qui n’ont pas de maître.

Chouette, hérisson ou belette : les vétérinair­es en capacité d’intervenir auprès de la faune sauvage ne sont pas nombreux mais Jean-François Guillemin, spécialist­e des nouveaux animaux de compagnie (NAC), est l’un d’entre eux. Et cette année, son cabinet a conclu une convention de mécénat avec le Centre de sauvegarde normand La dame blanche. Un Centre de soins agréé, qui vient en aide aux animaux sauvages en détresse.

Ainsi, à Giberville (Calvados), la clinique Nac-Vet accueiller­a bénévoleme­nt les animaux sauvages blessés que lui adressera le centre de sauvegarde

Le centre cherche des bénévoles

Le docteur Guillemin souligne : « Faute de moyens, comme beaucoup d’autres centres de sauvegarde, La dame blanche ne dispose pas d’un vétérinair­e sur place. La gestion de la faune sauvage participe pourtant des missions de l’État mais le soutien financier ne suit pas. D’où la nécessité de se mobiliser, a fortiori dans une zone rurale où la faune

sauvage est très présente et dans une région qui est aussi un couloir de migration pour les oiseaux. »

En pratique, diligenté par La dame blanche – qu’il convient de contacter en première intention (1) –, Nac-Vet sera en première ligne : « Soins d’urgence, imagerie, éventuelle­ment chirurgie : nous assurerons l’accueil et la répartitio­n des animaux, qui seront par la suite transférés vers le Centre de sauvegarde pour les soins courants. Notamment pour le nursing des juvéniles. Mais, il va de soi que nous ne pou

vons pas récupérer tous les animaux blessés de Normandie. Actuelleme­nt, avec la saison des naissances qui arrive, nous récupérons déjà quatre à cinq animaux par jour. D’où la nécessité que d’autres praticiens rallient la cause, de façon à bâtir un réseau de vétérinair­es solidaires autour de La dame blanche. »

L’appel est lancé, sachant que ce mécénat repose sur le modèle fiscal du don : « Nous facturons mais nous n’encaissons pas. Le Centre de sauvegarde nous délivrera des reçus fiscaux que nous déduirons en fin d’année. »

Ultime précision : entre Giberville, où se trouve la clinique, et Vallorbiqu­et, où se situe La dame blanche, il y a 60 km. « Nous aurons donc besoin de bénévoles pour assurer le transport des animaux entre nos deux structures. »

(1) Centre de sauvegarde normand La dame blanche, 1 343, route de la Chapelle à Valorbique­t (02 31 63 91 70) ; parcanimal­ierdeladam­eblanche.fr et sur Facebook Associatio­n La dame blanche.

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 ?? | PHOTO : CHRISTEL TRINQUIER / PIXABAY ?? De nouvelles dynamiques se créent autour de la faune sauvage et du centre de sauvegarde qui recherche des bénévoles.
| PHOTO : CHRISTEL TRINQUIER / PIXABAY De nouvelles dynamiques se créent autour de la faune sauvage et du centre de sauvegarde qui recherche des bénévoles.

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