Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
« Ça doit passer par un surpassement de tous »
Les Lorientais (17es) disputent un match capital pour leur maintien aujourd’hui. Ils pourront compter sur l’international tunisien Montassar Talbi, de retour après avoir été opéré de l’épaule en février.
Montassar Talbi (25 ans), défenseur central du FC Lorient.
Pouvez-vous revenir sur votre blessure face à Strasbourg ? À pleine vitesse, et avec une petite poussette dans le dos, je suis vraiment mal retombé sur mon épaule. Sur le moment, c’était assez douloureux. Je pensais que je pouvais continuer, mais ce n’était clairement pas le cas. C’était une assez grosse blessure au niveau de l’acromio- claviculaire (partie supérieure de l’omoplate). Tous les ligaments ont sauté.
Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Je me sens très bien. J’ai dû beaucoup me reposer pendant trois semaines, où je n’ai pas pu lever le bras. C’était de la rééducation tous les jours pour retrouver de la mobilité et ma force au niveau de l’épaule, du dos et du bras. Ça fait une dizaine de jours que j’ai repris les entraînements collectifs.
Avez-vous été frustré d’assister impuissant aux résultats de l’équipe ?
Oui, car je n’ai pas l’habitude de me blesser. Je suis quelqu’un qui vit de la compétition et se trouver en dehors des terrains, c’est assez difficile à vivre. Le plus frustrant, c’était de ne pas aider l’équipe dans cette situation. Ce sont les risques du métier. Je suis content de ne pas avoir baissé les bras. Je savais que je pouvais revenir plus fort.
Quel regard portez-vous sur cette opération maintien au FC Lorient ? On est dans une situation difficile aujourd’hui. Malgré tout, je pense qu’on a notre destin entre les mains. C’est le plus important. Bien sûr que c’est possible et qu’on y croit. Toulouse est un tournant pour notre maintien. On va tout faire pour ramener un résultat dans cette mission maintien. On va avoir une équipe concentrée, soudée et concernée. On doit réagir après la mauvaise passe qu’on a eue. On doit avancer. Ça passe par des actes et des résultats. On n’a plus le choix.
Comment expliquez-vous la mauvaise série en cours (1 point pris sur 18 possibles) ? L’équipe en fait-elle assez ?
On a fini la phase aller à la dernière position, donc on savait dans quoi on était engagé. Le discours était simple, il fallait enchaîner des bonnes dynamiques. On a réussi à sortir de la zone rouge, mais on y est de nouveau. Il y a beaucoup de frustration parce qu’on en met beaucoup à l’entraînement. Comme l’a dit Julien Laporte après le match contre le PSG, nous ne sommes pas une équipe de tricheurs. On
essaye de tout donner aux entraînements pour être prêts les jours de match. C’est dur de trouver le pourquoi du comment.
L’équipe manque-t-elle d’expérience selon vous ?
Dire que l’expérience a péché, je ne pense pas. À chaque poste, nous avons des joueurs d’expérience. Parfois, ça se joue sur des détails, de la réussite. On ne veut vraiment pas se trouver d’excuse, ça ne sert à rien. Le constat est là : on est relégable. On a raté nos matches dernièrement.
Le FC Lorient est-il trop gentil dans les zones de vérité ?
Dans un match de football, les résultats passent par le jeu. Il y a plusieurs problèmes à régler sur le terrain et on doit trouver les solutions. On doit bousculer, changer quelque chose dans notre façon de jouer si on veut changer les résultats que nous avons. Cela va passer par encore plus de caractère, d’agressivité et d’envie. Ça doit passer par un surpassement de tous.
Les Ultras ont affiché la banderole « Révoltés ou relégués ? » à la fin de la rencontre. Qu’avez-vous à leur répondre ?
On sait que notre public a été avec nous depuis le début de saison. Et
même après la défaite contre Paris, leur message était clair : ils allaient être derrière nous malgré tout. Le stade va être à guichets fermés contre Toulouse. On sait que le maintien c’est tout un club, une ville, des supporters. On veut leur donner cette
joie de victoire et qu’ils voient leur club perdurer en Ligue 1. Le maintien, c’est l’objectif premier de notre fin de saison et de notre vie actuellement.
« Le maintien, c’est tout un club, une ville et des supporters »