Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Söderqvist remporte la bataille des marais salants

Tour de Bretagne (3e étape). Le rouleur suédois de la Lidl-Trek Future Racing (20 ans) a posé, dans les marais salants, les premières pierres d’un succès final.

- Dylan LE MÉE.

« C’est notre prochain grand talent, notre prochaine star », livrait Sebastian Andersson, le directeur sportif de la Lidl-Trek Future Racing après la victoire de son poulain Jakob Söderqvist à Guérande (Loire-Atlantique). Ce ne serait pas le premier ni le dernier à se distinguer sur le Tour de Bretagne.

Comme les deux derniers arrêts de l’épreuve bretonne (2011 et 2013), les marais salants n’ont pas déçu. Et le Suédois réalisait un véritable show pour ramener à son équipe la deuxième victoire en trois étapes, après celle de l’Allemand Tim Torn Teutenberg, pointe Saint-Mathieu.

« On s’était dit journée tranquille »

Son état à l’arrivée ne trahissait pas la journée rendue éprouvante par la pluie et le vent. Le visage marqué par l’effort, le géant Suédois (1,87 m pour 83 kg) venu du froid, avouait pourtant aimer ces conditions.

Le plan initial n’était pas celui- ci au

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briefing matinal. « On s’était dit qu’aujourd’hui serait une journée tranquille ». Finalement, ça n’a jamais débranché de la journée. Jakob Söderqvist se retrouvait dans le premier gros coup de la journée, sorti après quinze kilomètres, qui permettait de se rendre compte de la fébrilité du

Baptiste Veistoffer (Decathlon AG2R La Mondiale Developmen­t) a été pénalisé de 2 points au classement de la montagne pour abri prolongé derrière sa voiture et perd ainsi son maillot de meilleur grimpeur.

Team Philippe Wagner-Bazin. Alexis Guérin se retrouvait très vite esseulé après l’abandon de deux équipiers. « On a pris l’eau en début de course », reconnaiss­ait Alan Boileau. Arkéa B&B Hotels, qui a couru à contretemp­s toute la journée, rétablissa­it la situation après le passage de Cadoudal.

Mais les seize premiers fuyards avaient ouvert la porte à d’autres velléités. Teutenberg mettait le nez à la fenêtre avec Arnes et Van de Wynkele, mais une erreur de parcours les envoyait au tapis et les ramenait à la raison.

Le bon coup sortait à soixante kilomètres du but à l’initiative de Turek, Boileau, Soenens et Laurans que rejoignaie­nt dans un deuxième temps onze hommes dont… Jakob Söderqvist, qui plaçait sa banderille décisive à cinq bornes de la ligne. Le peloton jouait battu depuis bien longtemps.

« J’étais placé au bon endroit au bon moment. Quand je me suis retrouvé dans la deuxième échappée, je me suis dit que j’avais vraiment une bonne chance aujourd’hui (hier) », raconte le vainqueur du jour.

Péter Kusztor et Riccardo Zoidl avaient construit leur succès dans les marais salants il y a plus de dix ans. Jakob Söderqvist est bien parti pour les imiter.

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PHOTO GUILLAUME SALIGOT OUEST-FRANCE Après deux journées ensoleillé­es, les coureurs n’ont pas échappé à la pluie, au froid et au vent durant l’intégralit­é de l’étape.
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PHOTO GUILLAUME SALIGOT OUEST-FRANCE Jakob Söderqvist a offert la deuxième victoire en trois jours à son équipe.
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PHOTO GUILLAUME SALIGOT OUEST-FRANCE Le peloton est passé devant le Moulin de Séréac pour aborder les marais salants de Guérande.
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PHOTO GUILLAUME SALIGOT OUEST-FRANCE Les coureurs ont grimpé la mythique côte de Cadoudal, après 50 kilomètres de course.

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