Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
« Ça complique tout » : le Stade Brestois ne veut pas de la 4e place
Éric Roy avait prévenu en milieu de semaine. « Jouer le vendredi nous donnera un avantage si on gagne car on mettra la pression sur les autres, mais ça sera un désavantage si on ne gagne pas. » Avec son match nul concédé contre Reims (1-1) pour la dernière de la saison à Francis- Le Blé, le Stade Brestois est désormais sous la menace de ses poursuivants dans la course à la Ligue des champions. En cas de victoire de Lille, dimanche à Nantes (21 h), les Finistériens glisseraient à la 4e place. Celle qu’ils veulent éviter.
« Monaco et Marseille n’y arrivent pas »
« Elle te donne, à mon sens et dans l’histoire des clubs français qui ont joué des barrages, très peu de chances d’arriver dans le tableau final de la Ligue des champions, exposait l’entraîneur brestois. Tu as deux tours préliminaires à passer avec de suite de belles équipes à affronter. Quand c’est Monaco, ils n’y arrivent pas ; quand c’est Marseille, pareil. Pour Brest, qui a normalement une équi
pe moins forte sur le papier, tu te dis que le challenge est encore plus compliqué. »
Dans le vestiaire brestois, Kenny Lala est bien placé pour appuyer la position de son coach. L’expérimenté latéral droit a de quoi témoigner de la difficulté des tours préliminaires. Ces rendez-vous estivaux, il les a connus avec deux clubs, dans deux compétitions différentes. « Ce ne sont pas de très bons souvenirs, confie- t- il. J’ai été éliminé avec Strasbourg en tours préliminaires de Ligue Europa (saison 2019-2020), puis en Ligue des champions avec l’Olympiakos (2021-2022). »
Avec à chaque fois l’obligation de démarrer la saison avant les autres. Pas l’idéal, selon Éric Roy. « Ça bouleverse la préparation. Tu démarres avant le début du championnat, puis ça s’entremêle si tu passes. Ça te fait déjà un marathon d’entrée alors qu’on sait tous que les équipes après six ou sept semaines de prépa ne sont pas encore au top physiquement. Ça complique tout. »
Malgré tout, les Brestois préféreraient se lancer dans ce parcours incertain plutôt que de se voir rattraper par Nice, actuel 5e du championnat, qui pourrait revenir à un point en cas de victoire dans leur match en retard contre Paris avant la dernière journée. Histoire de bien finir la saison. « La déception serait de faire n’importe quoi sur la fin du championnat, affirmait Kenny Lala. Tant qu’on se donne à 100 % et qu’on n’a pas de regrets, on sera où on doit être. »
Et si ça devait être la 4e place, Éric Roy fera avec. « On dira malgré tout que notre saison est exceptionnelle. »