Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
« Je n’ai jamais dit que c’était mon dernier match ici »
Stade Brestois - Stade de Reims : 1-1. Buteur, vendredi, Lilian Brassier a peut- être joué son dernier match au stade Francis-Le Blé. Mais le défenseur central a fait comme si de rien n’était.
Bis repetita, ou presque. Comme à Rennes, il y a deux semaines, Lilian Brassier a surgi vendredi soir pour placer une tête décisive. Après avoir donné la victoire au Stade Brestois dans le derby breton à la dernière seconde du match (5- 4, 90’+7), le défenseur central a récidivé en remettant son équipe sur de bons rails face à Reims au bout de la première période (1-1, 45’+2). Sur une action quasicopie conforme. « Je traîne souvent au deuxième poteau, mais le fait d’avoir marqué dernièrement me permet d’y croire un peu plus à chaque fois. Ça m’a porté bonheur. »
D’autant que le tireur du coup franc s’appelait Kenny Lala, le même qui avait incité Brassier à monter sur la dernière action au Roazhon Park et demandé à Pereira Lage de viser la zone du deuxième poteau. « Quand c’est Kenny, souvent ça va au deuxième poteau », souriait le buteur du soir. Pour le plus grand bonheur du passeur décisif. « Il ne monte pas pour rien et il y croit toujours. Il le mérite vu la saison qu’il fait. Il mérite d’être mis en lumière. »
Des louanges partagées par ses autres coéquipiers. « Il nous fait gagner des points, félicitait Jérémy Le Douaron. C’est bien pour lui, c’est un travailleur. Il ne lâche jamais rien. Il a une mentalité exemplaire. »
Un départ probable cet été
La symbolique avait été grande à Rennes. Brassier avait marqué contre son club formateur, où il n’avait jamais eu sa chance en pro, pour offrir les trois points qui validaient officiellement la toute première qualification du Stade Brestois pour une Cou
pe d’Europe. On peut penser qu’elle l’était aussi ce vendredi, alors que le défenseur central disputait peut- être le dernier match de sa carrière au stade Francis-Le Blé.
Son président Denis Le Saint avait en tout cas déjà ouvert la porte à un départ l’hiver dernier, quand Monaco, Porto ou Milan s’étaient renseignés sur son profil, et le directeur sportif Grégory Lorenzi avait de nouveau évoqué une fin de cycle pour son joueur, arrivé en 2020 et sous contrat
jusqu’en 2025, il y a quinze jours. « Je lui ai dit à la fin du match qu’il bouclait la boucle en n’ayant pas eu la confiance qu’aurait pu lui donner son club formateur. Il nous offre la victoire qui permet d’assurer cette place en Coupe d’Europe, il n’y avait pas plus belle fin pour lui. »
De quoi acter un départ en fin de saison ? Dernier joueur à sortir du vestiaire, tard dans la soirée vendredi soir, l’intéressé a en tout cas fait comme si de rien n’était. « Moi, je n’ai jamais dit que c’était mon dernier match ici, disait-il avec sourire. C’est vrai que ça parle beaucoup, mais on verra bien par la suite. »
Si le Stade Brestois a mis en péril sa troisième place, les Finistériens ont toutefois fait la fête avec leurs supporters après cette saison d’ores et déjà historique. Retrouvez le compte rendu des festivités sur www.ouest-france.fr/ sport/football/stade-brestois/