Dimanche Ouest France (Finistere)
Noirmoutier rêve de voir revenir son péage
Fabien Gaborit,
président de la communauté de communes de l’île vendéenne (1).
Pourquoi tenez-vous au retour du péage sur le pont d’accès à l’île ? On met en place une stratégie de « slow tourisme », lissé à l’année, et ça passe par une régulation du flot d’automobiles sur notre territoire. Ce qui suppose de développer une alternative de transports doux.
Par exemple ?
Remettre une liaison maritime entre Fromentine (sur le continent) et Barbâtre (commune d’accès à l’île) pour faire passer les piétons et les vélos. Développer une plateforme logistique à Beauvoir-sur-Mer (sur le continent), pour livrer l’île et éviter la noria de camions. Utiliser notre route à quatre voies pour ouvrir des voies de transport en site propre. Et créer des pistes cyclables supplémentaires
Avec l’argent de l’écotaxe, comme à l’île de Ré…
Elle a été créée pour ça. Ré a douze écogardes pour protéger ses espaces naturels. Nous, on n’en a pas les moyens. Et puis, on a besoin de financement pour répondre au recul du trait de côte, c’est notre front commun, dans les trois îles reliées par un pont.
Vous êtes main dans la main avec Oléron ?
Pour Michel Parent, le président de la commuauté de communes de cette île charentaise, c’est son combat depuis 1995 ! Les recettes fiscales des Départements fondent comme neige au soleil. Sur le pont d’Oléron, il y a 60 millions d’euros de travaux à faire, ça relance le débat… Ce n’est pas parce qu’on n’est pas propriétaire qu’on ne peut pas en avoir l’usufruit.
Le président de la Vendée Alain Leboeuf, de son côté, tient beaucoup à la liberté de circulation des Vendéens…
On ne serait pas opposé à ce que le pont reste gratuit pour eux.
(1) Comme son homologue d’Oléron, il se bat pour le retour du péage sur le pont. Il ne désarme pas, malgré le refus du Département.