Soñj, un « festival pop et poétique »

Les installations de cette 2e édition du festival sont visibles jusqu’au 22 septembre dans dix communes du pays de Landerneau. C’est aussi une parenthèse pour l’art vivant avec des événements jusqu’au 20 mai.

C’est parti pour la deuxième édition du festival Soñj, qui comme son nom l’indique, est un festival dédié à la rêverie, à l’imaginaire. « À la galerie de Rohan de Landerneau, vous avez un concentré de réalisations pops et poétiques, un concentré de ce que le visiteur va pouvoir découvrir tout au long du parcours qui s’étale sur dix communes du territoire », introduit Pierre Marchand, président de l’Atelier Culturel, initiateur de ce festival en partenariat avec la communauté d’agglomération de Landerneau Daoulas.

Tout au long du parcours, douze artistes, sollicités par la commissaire d’exposition Virginie Barré, ont laissé libre cours à leur imagination en fonction de chaque lieu. Dans un mélange subtil, les oeuvres de ces artistes, en majorité féminines, apportent de la grâce dans des endroits sélectionnés par Andrée Le Gall-Sanquer, vice-présidente de l’Atelier Culturel. « Au travers de ce parcours artistique, le public découvrira aussi des lieux parfois intimistes mais riches en histoire comme en patrimoine architectural ou naturel. »

Éveiller la curiosité, l’imaginaire, la poésie

Tout au long du parcours, l’imagination est reine, comme à Daoulas avec les « Crazy textile » de Fleur Moguera, au niveau de la chapelle Saint-Roch, ou encore, en bordure de la rade, ce rack dédié au stockage de sublimes toiles colorées, comme un clin d’oeil aux annexes de bateaux, conçu par Eva Taulois. À Landerneau, sur les bords des rive de l’Élorn ou nichés dans un pin à proximité de l’église Saint-Houardon, les oeuvres de Bruno Peinado invitent à la contemplation, à un moment suspendu.

Autre exemple et pas des moindres : Clémence Estève, avec son style toujours décalé voire burlesque, qui dans un étang du parc des Pâquerettes de Dirinon, a sculpté dans du bois trois demi-corps non genrés. « Pour que ces baigneurs ou baigneuses puissent faire l’éloge de la liberté en refusant le poids du regard des autres », explique l’artiste.

L’escale aussi à ne pas manquer

est celle de la maison de pêcheur de la grève à La Forest-Landerneau. Delphine Bertrand, séduite par le charme du lieu, nous parle d’amour et d’au-delà. Coïncidence, lors de son installation, en nettoyant le jardin, l’artiste a découvert une pierre tombale sur laquelle on peut lire « Ici repose l’amour ».

Tout le circuit de Soñj est ainsi. Entre poésie en émerveillement, nos regards d’enfants s’illuminent. « Une parenthèse précieuse dans ce monde qui nous entoure », note Pierre Marchand.

Aude KERDRAON.

Soñj accueille quatre compagnies artistiques pour son festival des arts vivants et douze artistes pour son parcours artistique. Des navettes Soñj Tours sont organisées les samedis 11 et 18 mai, au départ de Landerneau.

Contact : réservations auprès de l’office de tourisme, place Généralde-Gaulle Landerneau, tél. 02 98 85 13 09 ou sur festivalsonj.bzh

| PHOTO : OUEST-FRANCE La maison de pêcheur, en bas de grève de La Forest-Landerneau, est comme un nid d'amour et de poésie. Delphine Bertrand en a fait une invitation à l'imagination. N'hésitez pas à vous attarder sur la grotte à l'entrée de la maison et poussez la curiosité jusqu'au bout du jardin.

| PHOTO : OUEST-FRANCE Bruno Peinado a posé délicatement une magnifique lune dans un arbre à proximité de l’église Saint-Houardon. Un joli clin d’oeil pour Landerneau, appelée également cité de la Lune.

| PHOTO : OUEST-FRANCE On retrouve à la galerie de Rohan, le regard décalé de Clémence Estève qui promet au visiteur d'être entre de bonnes mains.

| PHOTO : OUEST-FRANCE Eva Taulois s'est approprié un rack sur les berges de la rade à Daoulas : les toiles de couleurs ne sont pas sans rappeler les couleurs des annexes.