Dimanche Ouest France (Finistere)
À Royan, la musique se savoure sur la plage
Séjour musical. Fin juillet, la cité de Charente-Maritime accueille de prestigieux concerts de classique sur le sable. Elle valorise aussi son patrimoine architectural et la nature des alentours.
Prestigieux concerts sur la plage
Un violon sur le sable, c’est le nom d’un festival qui, chaque année depuis 1987, programme en juillet des concerts de musique classique et lyrique, par de grands artistes, sur la plage de la Grande Conche de Royan. L’événement attire quelque 50 000 personnes chaque soir. Certains spectateurs passent la nuit sur le sable pour s’assurer une place au plus près de la scène !
À la nuit tombée, la magie opère. Le murmure des vagues, la brise marine et les sons de l’orchestre se mêlent harmonieusement. Des musiciens confirmés, comme le violoncelliste Gautier Capuçon (édition 2023), voisinent avec de nouveaux talents. Le succès a incité les organisateurs à lancer un festival off, Un violon dans la ville, qui essaime à travers dans des lieux insolites de Royan et ses alentours. Ici, un accordéoniste compose un duo inattendu avec une jeune et surprenante trompettiste. Là, des danseurs contemporains improvisent des arabesques au son d’un piano.
Un mélange de styles
En journée, un tour en ville s’impose. Le palais des congrès récemment rénové abrite le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (Ciap). Il expose de manière pédagogique l’histoire de la station balnéaire.
On retient que Royan s’est affirmée au lendemain de sa reconstruction, après 1945, comme un véritable melting-pot architectural. Tous les styles cohabitent.
Villas des années 1950
Un édifice domine : l’église NotreDame, vaisseau de béton dont le clocher culmine à 56 mètres. À son pied, s’émancipent des bâtiments atypiques comme le marché central ondulant sous son voile de béton, la villa « grille-pain », la villa Hélianthe à la façade ornée de larges baies et de claustras, ou encore l’immeuble des Ponts et Chaussées en forme de proue de navire. Un peu à l’écart, dans les quartiers de Pontaillac ou du Parc, des « perles » datant de la Belle Époque rivalisent d’originalité, telle la japonisante villa Kosicki.
Des insectes insolites
Le pays royannais s’affirme aussi comme une destination « nature ». À l’ouest, la forêt domaniale de la Coubre, riche de pins maritimes et chênes verts, se parcourt à vélo ou à pied. À l’est, près de Saint-Georgesde-Didonne, le parc de l’Estuaire réjouit familles et scolaires. Des artistes plasticiens (Sophie Prestigiacomo
et Régis Poisson) y ont créé, avec des éléments naturels, des créatures insolites : hérisson volant, scarabée improbable, grande sauterelle ou cigale géante… « Cette approche ludique permet de découvrir la nature en s’amusant », commente JeanJacques Daury, animateur sur le site.