Dimanche Ouest France (Finistere)

Retour à la case départ pour l’US Concarneau

Grenoble – Concarneau : 2-1. Conséquenc­e de sa défaite, vendredi, l’USC évoluera en National la saison prochaine, au terme d’un exercice usant sur et en dehors du terrain.

- Dylan LE MÉE.

« Tout le monde a donné le maximum, mais c’est sûr qu’on n’était pas à armes égales avec tout le monde. J’ai le sentiment de ne pas avoir pleinement profité de cette saison. » En deux phrases, le milieu Maxime Etuin résumait la pensée de tout un club, supporters compris.

Un an après avoir validé une montée historique en Ligue 2, l’US Concarneau, défaite à Grenoble (2-1) vendredi, retrouve le National. Un scénario devenu inéluctabl­e au fil d’une longue série de douze matches sans victoire. Les boulets accrochés au pied sont devenus trop lourds pour continuer d’avancer.

« On a totalement explosé sur la fin »

En plus d’être le plus petit budget du championna­t (6,5 millions d’euros), l’USC ne pouvait pas jouer dans son chaudron de Guy-Piriou, pas aux normes. Son exil, dans cinq stades différents (Brest, Guingamp, Lorient, Rennes, Caen), lui aura coûté un déficit d’1,5 million d’euros (800 000 € de location et 700 000 € de billetteri­e) et probableme­nt des points en moins.

Il ne faudra pas l’omettre au moment de faire le bilan, auquel Stéphane Le Mignan, qui a parfois semblé s’enfermer dans ses (louables) idées, s’est refusé de se soumettre à

chaud. Ces problèmes extra-sportifs ne peuvent pas servir d’excuses, pour expliquer cette relégation.

Le chemin était encore long après sa dernière victoire en date, à Annecy, le 10 février (3-0), mais l’US Concarneau comptait sept points d’avance

sur le premier relégable et s’imaginait déjà recevoir un match de Ligue 2 à Guy-Piriou, le 16 août prochain, dont cette saison aura au moins permis de lancer sa rénovation. « J’ai la sensation qu’on a totalement explosé sur la fin », explique Maxime Etuin. De la

Stéphane (Le Mignan) a encore un an de contrat. Tout le monde sait ce que veut dire un contrat. L’entretien de Jacques Piriou, président de l’US Concarneau, à retrouver sur

www.ouest-france.fr/sport/football/us-concarneau fatigue physique, une usure mentale et aussi des carences trop importante­s qui auront pénalisé une USC trop scolaire et devenue trop lisible après la trêve hivernale. Toute la saison, les Concarnois auront peiné à marquer des buts, à se créer des occasions même. Les quatre premières journées sans faire trembler les filets auront été prémonitoi­res. Après 36 sorties, elle fait partie des trois pires attaques du championna­t (34 buts inscrits). Cette inefficaci­té offensive ne pouvait être compatible avec une défense qui fait elle aussi partie des trois moins bonnes de Ligue 2 (51 buts encaissés). La défaite à Grenoble était un condensé de tous ces maux.

Et maintenant ? Le championna­t n’est pas terminé. Esteban Salles souhaite « remercier le club, les supporters, les bénévoles » contre Bordeaux. Maxime Etuin veut « aller chercher cette 17e place car on ne sait pas ce qu’il peut se passer » .Un scénario à la Sochaux n’est pas à exclure, notamment du côté de Bordeaux en grande difficulté financière (50 millions de déficit selon SudOuest) . La DNCG le décidera après la saison. Mais sur le rectangle vert, l’USC est bel et bien en National.

 ?? | PHOTO : LE DAUPHINE ?? Les Concarnois d’Alexandre Phliponeau ont vécu une bien triste soirée au Stade des Alpes.
| PHOTO : LE DAUPHINE Les Concarnois d’Alexandre Phliponeau ont vécu une bien triste soirée au Stade des Alpes.

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