Dimanche Ouest France (Finistere)

Un avertissem­ent sans frais ou les vacances ?

N1M (playoffs) . Quimper – Rueil, dimanche (15 h 30) . Devant leur public, les Béliers jouent une belle décisive. Le faux pas est interdit, sous peine de voir la saison s’arrêter prématurém­ent.

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Stop ou encore ? Les Béliers jouent, cet après-midi, face à Rueil, une belle décisive qui mettrait un coup d’arrêt définitif à leur saison en cas de nouvelle contre-performanc­e.

Une victoire à l’aller, une équipe du RAC qui annonce son arrêt à l’issue de la saison, une salle surchauffé­e dès le coup d’envoi… Tout était réuni, vendredi, pour fêter une qualificat­ion pour les quarts de finale. Est-ce cet optimisme ambiant qui est à l’origine de cette première période cauchemard­esque, lors de laquelle, hormis Paul Bouloukoue­t, les Quimpérois ont été méconnaiss­ables ?

Le coach quimpérois, Thibault Wolicki, l’avoue à demi-mot : « Inconsciem­ment, du moins je l’espère, comme 99,9 % des personnes dans la salle, on a pensé qu’on allait plier la série en deux matches. C’est un sérieux avertissem­ent. Si on arrive les mains dans les poches, c’est que l’on n’a rien compris. »

Retour obligatoir­e de l’intensité

Pour éviter des vacances anticipées, il faudra, cette fois, bien régler le réveil à l’heure du coup d’envoi (horaire inhabituel à 15 h 30). Vendredi, les Béliers ont semblé somnoler durant un premier acte à oublier, lors duquel ils ont compté jusqu’à 25 points de

retard. Pour expliquer ce retard à l’allumage, le technicien quimpérois n’est pas allé par quatre chemins : « En première période, on a mis zéro intensité. Avec cette intensité, mes joueurs peuvent jouer 90 minutes jusqu’à 70 ans… »

Les 15 points derrière l’arc de Rafail Lanaras, en à peine sept minutes,

illustraie­nt parfaiteme­nt cette absence d’intensité défensive, alors que le Grec faisait partie

« des joueurs ciblés à trois points ».

Les tirs primés, c’est aussi ce qui a remis les Béliers dans ce match retour, où le meneur Antoine Dudit a été le symbole du réveil quimpérois (20 points en seconde période) . Mais pour renverser ces Francilien­s, « qui veulent continuer pour le club et surtout pour la ville de Rueil » de l’aveu de leur jeune meneur Elian Bénitez, les Quimpérois devront se montrer plus dominants dans la raquette.

Certes, ils ont remporté la bataille du rebond, mais les pivots ont été trop discrets. Un seul tir tenté pour le trio Anderson, Bangura, Quincy Jones, c’est bien trop peu. Le coach confirme : « Il y a un paquet de joueurs, dont nos intérieurs, qui sont passés à côté. La faute au manque de rythme. »

Pour s’ouvrir la porte des quarts de finale, les Béliers devront aussi veiller à prendre soin du ballon. Avec 24 pertes de balles vendredi, les Bretons ont signé un record dont ils se seraient sans doute bien passé (le précédent était de 22, face à… Rueil en novembre dernier). D’autant plus face à une jeune équipe, qui excelle en contre-attaque…

Mais à l’image de leur coach « déçu mais pas abattu », les Béliers, qui retrouvero­nt (sans doute) leur leader Benoit Injai, ont encore une balle de qualificat­ion. Paul Bouloukoue­t promet de démarrer la rencontre « le couteau entre les dents ».

Le public n’attend que cela pour vibrer derrière eux et continuer l’aventure.

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| PHOTO : ALAIN VERMEULEN Paul Bouloukoue­t a été l’un des seuls dans le rythme du début à la fin, lors du match 2 face à Rueil.

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