Les étrangers favoris, désormais une habitude

Qu’il est loin le temps où les Français squattaient l’intégralité du top 10 du Tro Bro Leon, à une ou deux exceptions près. C’était il y a une décennie.

Signe de la montée en gamme progressive de l’épreuve, le plateau s’est internationalisé. Et des équipes WorldTour étrangères envoient désormais des pointures, en comptant peser sur la course. Avec succès, puisqu’aucun Français n’est monté sur le podium en 2019, 2021 et 2023. Et qu’en 2022, le vainqueur Hugo Hofstetter était le seul Français du top 5.

Cosnefroy et Coquard, principales chances françaises

Cette année encore, 11 des 20 équipes seront étrangères. Avec en premier lieu, Lotto Dstny, IntermarchéWanty (Belgique) et dsm-firmenich (Pays-Bas) qui devraient animer la course. Deux coureurs symbolisent cet attrait pour l’épreuve. « John Degenkolb apprécie la course et a souhaité y revenir », nous indiquait ainsi le responsable sportif de l’épreuve Cédric Coutouly, il y a trois semaines. 6e en 2021, l’Allemand de la dsm-firmenich est un coureur d’envergure, au palmarès lourd de 48 victoires professionnelles, dont 12 sur des Grands Tours et de 2 Monuments.

À 22 ans, le Belge Arnaud de Lie (Lotto Dstny) compte, lui, déjà 20 succès. Mais pas encore de Tro Bro Leon, une épreuve qu’il affectionne et où il a brillé lors de ses deux premières participations : 4e en 2022, 2e en

2023. « C’est une course où il faut de l’expérience »,

avait-il prévenu dans nos colonnes il y a deux ans. Une qualité qu’ont également le Néerlandais Nils Eekhoff (dsm-firmenich, 3e en 2023) et l’Italien Luca Mozzato (Arkéa-B&B Hotels, 2e en 2022).

Face à cette armada étrangère, les chances françaises se concentreront sur Benoît Cosnefroy (DecathlonAG2R) et Bryan Coquard (Cofidis). À moins d’une surprise, devenue de moins en moins probable ces dernières années.

PHOTO ARCHIVES LOÏC L’HUILLIER L’an dernier, aucun Français n’était sur le podium.