Dimanche Ouest France (Finistere)
À poil court, long ou dur, le teckel a tout d’un grand !
Race. Compagnon des chasseurs depuis le Moyen Âge, le teckel a été très à la mode dans les années 1970. Époque où on l’a – à tort – associé au chien de canapé…
« Un grand chien dans un petit corps » : c’est ainsi qu’au Club des amateurs de la race, on présente le teckel. Et ce n’est pas Françoise Lemoine, vétérinaire et juge de conformité depuis plus de vingt ans, qui dira le contraire. Depuis qu’elle est fillette, elle voue à ce chien une affection sans faille : « Notre premier chien de famille était un teckel. Il est arrivé chez nous en 1977 et, depuis, j’ai toujours eu des teckels. Ce sont des chiens ultra-dynamiques et très attachants, particulièrement doués pour les clowneries… »
Petit mais musclé
Une sympathie pour la race que ne partagent pas nécessairement le blaireau et le lapin. « Dès le Moyen Âge, en raison de ses prédispositions morphologiques, le teckel a beaucoup été utilisé pour la chasse sous terre. Il est capable de déloger n’importe quel animal jusque dans son terrier. Son audace, son endurance et son intelligence en font par ailleurs un excellent chien courant. C’est un infatigable broussailleur, aussi doué pour pister le lièvre que pour rapporter un canard. »
À poil court – le « père » de tous les teckels –, long (le plus aristocratique) ou dur (le plus hirsute), qu’il soit « grand » (standard) ou XS (kaninchen) , le teckel n’est définitivement pas un chien de canapé. « Tous les poils n’ont
pas le même caractère, pointe Françoise Lemoine, les poils durs, mes préférés, sont notablement frondeurs et fonceurs. Et plus ils sont petits, plus ils sont intrépides. »
Conclusion : oubliez le teckel si vous êtes plus pantoufles que baskets. Pour son bon équilibre, ce chien-là a besoin de grandes balades chaque jour. « C’est primordial pour sa santé,
rappelle la vétérinaire. Du fait de la longueur de sa colonne vertébrale,
il doit conserver son poids de forme et se muscler si l’on veut éviter les problèmes, notamment de dos. »
Côté santé, le teckel est un robuste. « Le seul point de vigilance concerne les yeux. À l’adoption, veillez à ce que les parents aient été testés négatifs à l’atrophie rétinienne. »
Dans le même sens, la vétérinaire met en garde les futurs maîtres contre les effets de mode. « Chez le teckel, il existe différentes robes (fauve, noir et feu, sanglier…), mais méfiez-vous des coloris « tendance » qui ont émergé ces dernières années. Merle (dit aussi arlequin), bringé, piebald, ces couleurs diluées, mouchetées ou panachées sont liées à des gènes associés à diverses maladies (surdité, alopécie, malformations du squelette). »