Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

À 96 ans, la reine d’Angleterre a sa propre Barbie Le contrôleur aux 5 000 amendes réintégré

Elizabeth II, doyenne mondiale des monarques en exercice, a fêté le 21 avril ses 96 ans. Pour marquer l’événement, Mattel a dévoilé un nouveau jouet à l’effigie de la reine aux 70 ans de règne. Le cheminot a obtenu gain de cause. Licencié pour avoir distr

- Édouard LAMORT. Olivier DUPLESSIX.

La reine d’Angleterre Elizabeth II, doyenne mondiale des monarques en exercice, a fêté le jeudi 21 avril ses 96 ans. La souveraine britanniqu­e, qui a passé au mois de février le cap des 70 années de règne, fêtera cette journée « de manière privée », a précisé à l’Agence France Presse une porte-parole du palais de Buckingham. Pour célébrer cet événement, le fabricant de jouets Mattel a, lui, lancé une poupée Barbie commémorat­ive à l’effigie de la reine.

Dans un communiqué de presse, l’entreprise américaine a voulu rendre hommage à la première monarque britanniqu­e à célébrer un jubilé de platine, ce sera au mois de juin prochain : « Depuis son couronneme­nt en 1953, le règne extraordin­aire de la monarque a été marqué par le sens du devoir, l’effort humanitair­e et une vie de service public, unifiant sa nation dans la célébratio­n, la réflexion et la communauté. »

Déjà en rupture de stock

Tout est fait pour reconnaîtr­e dès le premier coup d’oeil la pensionnai­re du palais de Buckingham de Londres. La poupée est vêtue d’une robe ivoire, d’une écharpe bleue et arbore sa tiare de mariage. Un bijou qui n’a pas été choisi au hasard.

Selon le site Internet Les éclaireuse­s, c’est une façon pour le fabricant de « rendre hommage aux femmes de [la maison] Windsor ». Le diadème appartenai­t en effet à la reine consort Mary de Teck, la grand-mère de la reine, qui l’a reçu en 1919 en cadeau de mariage de la reine Victoria.

Cette couronne de diamants a été portée par Elizabeth II le jour de son mariage avec Philippe d’Édimbourg en 1947. Le bijou a également été porté par sa fille, la princesse Anne, et plus récemment par sa petite-fille, Béatrice d’York, en juillet 2020.

La poupée est disponible à la vente au Royaume-Uni dans les magasins Harrods, Hamleys, Selfridges et John Lewis. Elle est également mise en vente sur la plateforme Amazon et le site Internet de Mattel, à un prix de 75 dollars, soit un peu moins de 69 €.

Attention toutefois à la pénurie. La version plastique et miniature de la reine Elizabeth semble victime de son succès : elle est déjà en rupture de stock !

Ce n’est pas la première fois que Mattel lance « une poupée qui fait référence à des personnage­s historique­s », rappellent nos confrères espagnols du quotidien El Pais. «En avril 2021, Mattel a lancé la première de ses figurines de la série Barbie Tribute, qui rend hommage à des personnali­tés importante­s “pour leurs contributi­ons, leur impact et leur héritage en tant que pionniers”. L’actrice américaine Lucille Ball, star de la série I love Lucy , a été la première protagonis­te. »

Un autre fabricant de jouet s’était déjà inspiré de la reine d’Angleterre pour vendre des poupées. En 2021, la société The Toy Zone n’avait pas hésité à lancer tout une série de poupées à l’effigie d’Elizabeth II, reprenant différente­s périodes marquantes de sa vie. « Le cauchemar est terminé. » Ce sont les premiers mots prononcés par Francesco Bonanno à la sortie du tribunal, vendredi 22 avril, rapporte le journal italien Corriere della Sera.

Ce contrôleur de 61 ans de la société des chemins de fer italiens Trenitalia avait été licencié en 2017. Sauf que la Cour suprême d’Italie a estimé que ce licencieme­nt était abusif et qu’il fallait réintégrer le cheminot.

Trop d’amendes

Revenons à 2017. Cette année-là, Trenitalia décide de licencier Francesco Bonanno. Le contrôleur aurait fait preuve d’un peu trop de zèle à verbaliser les passagers. Le quotidien évoque le chiffre de 5 000 amendes distribuée­s sur des lignes du nord de l’Italie, pour des trajets sans billet, avec un billet pour une autre destinatio­n ou portant une autre date…

À la suite de nombreuses plaintes de voyageurs, la compagnie ferroviair­e italienne avait déclenché une procédure de licencieme­nt. Elle accusait Francesco Bonanno d’avoir commis des erreurs dans l’établissem­ent de 175 amendes. Celles-ci avaient dû être remboursée­s par Trenitalia aux voyageurs, pour un total avoisinant les 10 000 €. Employé depuis 38 ans au sein de cette compagnie, le contrôleur en avait été renvoyé en janvier 2017 pour « faute grave. »

Originaire de Sicile, le cheminot avait alors saisi la justice pour contester ce licencieme­nt, estimant faire correcteme­nt son travail. Devant les juges, il a expliqué que les faits qui lui avaient été reprochés ne représenta­ient que 3,5 % des milliers d’amendes qu’il avait dressées au cours des deux dernières années.

Au terme d’un long feuilleton judiciaire, la Cour suprême italienne lui a finalement donné gain de cause et a obtenu sa réintégrat­ion pleine et entière. Elle l’a décrit comme «un contrôleur de train d’un zèle peu commun, inflexible et extrêmemen­t méticuleux dans son travail », soulignant qu’il ne cherchait pas à en tirer un profit personnel. Le jugement définitif a mis en lumière que « les erreurs commises lors du contrôle des billets » sont « le résultat indirect d’un excès de zèle ».

De son côté, Francesco Bonanno a indiqué qu’il « n’était pas un chasseur de primes ». Mais au travail, a-t-il ajouté, « il faut de la rigueur et on se doit de s’assurer que les voyageurs soient tous porteurs d’un billet valide» . On peut supposer qu’il continuera donc à faire preuve du même zèle à l’avenir.

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| CRÉDIT PHOTO : PHOTO : MATTEL / AFP La nouvelle poupée Barbie à l’effigie de la reine d’Angleterre Elizabeth II.
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| CRÉDIT PHOTO : TWITTER CORRIERE DELLA SERA Francesco Bonanno va retrouver son poste.

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