Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Avec les supporters dans un car en effervesce­nce

Ils ont pris le chemin du stade de France, samedi. En car, pour certains, motivés par l’envie de vivre une aventure enivrante ensemble, grisés par une ambiance survoltée. Lematch, avant le match !

- Vanessa RIPOCHE.

Reportage

À 23 h, hier, la nuit s’annonçait animée dans le car du retour, les supporters du FC Nantes grisés par l’heureuse issue de la finale couronnant Nantes. Vingt- deux ans après leur dernière victoire en coupe de France contre Calais, c’est la ferveur des grands jours dès la montée dans le car, à 9 h 30, samedi. C’est la journée des « plus », et des « premières » fois. Pas moins de 24 cars sont remplis au départ de la Beaujoire. « C’est notre plus gros déplacemen­t », pour Activ Nantes, associatio­n de supporters qui est passée des 200 habituelle­ment transporté­s à 900.

«Je suis hyperexcit­é»

La journée des premières fois pour ces jeunes Nantais qui n’ont jamais vécu une finale de coupe de France. Comme les trois enfants de Viviane, mère de Tillman, 11 ans, Soren, 17 ans etMarcus, 15 ans, qui habitent Clisson. « Je suis hyperexcit­é, ça fait douze ans que je supporte le club », raconte Soren, abonné en Loire. Gros budget pour cette maman passionnée de foot qui a mis ses fils dans le bain dès la naissance. Marcus et Tillman pratiquent ce sport.

Dans le car numéro 11 baptisé « Nestor Fabri », chaperonné par Thierry Prost, trésorier d’Activ Nantes, les enfants entament les chants avec les autres, à peine partis. On agite les écharpes et les drapeaux. « Allez, allez, Nantais jouez, tous avec nous les jauneset les verts. » Tout le répertoire des chants de la tribune Loire y passe. Y compris l’hommage à Sala. Pas d’alcool autorisé dans le car, alors on abuse de la formule : « C’est quand la pause ? Apéro ! »

Visages hilares, vannes et rigolade

C’est une première et un espoir aussi pour nombre de jeunes supporters de 20 à 30 ans qui n’ont jamais vécu de coupe de France. « Ça va être de l’émotion, imagine Adrien, 33 ans, qui déjà, à la Beaujoire, vibre à chaque match. L’enjeu, si on gagne, c’est d’aller en Europe. » Il a déboursé 80 € pour le déplacemen­t et affirme qu’il ne regrettera rien, quel que soit le score final.

Leur première coupe de France

« Qui est chaud pour mettre un billet sur une victoire sèche de Nantes », questionne Corentin, assis à la rangée d’à côté, qui a envie de parier en ligne. Avec sa bande de six amis, Steven, Maxime, Gaëlle, Romain, Anthony et Thomas, ils affichent un visage hilare, s’envoyant des vannes et rigolant au moindre faux pas de l’animateur de car, Thierry. Ces sept potes ont quitté Guémené- Penfao à 6 h, samedi matin, et sont chauds bouillants pour vivre leur première coupe de France.

Parmi les plus jeunes du car numéro 21, alias Japhet N’Doram, Jules, 11 ans, tout excité. Il est accompagné d’un ami (adulte) « mes parents sont partis en vacances ». On trouve même un couple, ensemble depuis huit mois, pour qui c’est un peu leur voyage de noces. Jayson, 22 ans, arbore fièrement un maillot des Canaris, a offert un maillot en cadeau à Manoa, 21 ans.

« À qui doit- on le jeu à la nantaise ? », demande au micro Thierry qui lance un quiz. « José Arribas » lance Maxime. « C’est mon fils », crie fièrement le père assis derrière. La famille, quoi. Le FC Nantes est une grande famille, tiennent à faire savoir les supporters qui descendent du car à 16 h, en se promettant d’y remonter dans la nuit avec la coupe.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Dans le car numéro 11, baptisé Nestor Fabbri, ça chante à peine arrivés sur l’autoroute.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Vers 16 h 45, les trains de supporters sont arrivés à leur tour, à la gare Montparnas­se. L’ambiance les a suivis jusque dans le métro.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Vers 16 h 45, les trains de supporters sont arrivés à leur tour, à la gare Montparnas­se. L’ambiance les a suivis jusque dans le métro.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Dans le métro parisien, ils ont roulé vers la victoire dans des wagons bondés. Ils scandaient : « On y croit, on y croit ! ».
| PHOTO : OUEST-FRANCE Dans le métro parisien, ils ont roulé vers la victoire dans des wagons bondés. Ils scandaient : « On y croit, on y croit ! ».

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