Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Le roi cerf, dans les pas de Princesse Mononoké
L’animateur Masashi Ando, qui a notamment mis sa patte dans certains films d’animation de Hayao Miyazaki, sort son premier long- métrage. Une épopée fantastico- médiévale.
Le générique. Le roi cerf est le premier long- métrage de cinéma signé Masashi Ando. Cet animateur a eu un rôle clef dans quelques- uns des plus grands films d’animation japonais : Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro, Paprika et Your Name. Le studio Production I.G, dont le film est issu, est l’un des grands noms du secteur puisqu’il a accouché entre autres de Ghost in the Shell, Jin- Roh : La Brigade des loups ou encore des longs- métrages Evangelion.
Le genre. Épopée médiévale- fantastique.
L’histoire. Dans une contrée ravagée par la guerre et la peste, un ancien guerrier tente de trouver la paix avec sa fille adoptive. De l’autre côté du pays, un prince guérisseur essaye de mettre fin à la maladie et aux conflits, pendant que rôde une meute de loups aux étranges pouvoirs…
Durée. 1 h 54.
On aime… L’ampleur romanesque du film sait ménager des moments spectaculaires en les inscrivant dans une grande histoire se déroulant sur plusieurs années, bâtie par des personnages complexes et très bien charpentés. Le roi cerf parvient en moins deux heures à faire vivre une immense histoire dans unmonde à la fois très imaginaire et très réel.
On aime moins… Les points communs avec Princesse Mononoké qui sont tout de même nombreux : les loups surnaturels, la figure magique du dieu- cerf, la peste magique, les conflits entre divers groupes opposés (les impérialistes, les écolos, les mystiques…). Le roi cerf finit par trouver sa propre identité, mais cela pourrait induire en erreur sur sa nature : il ne s’agit pas d’un grand film d’action, mais d’une épopée lente qui pourra perdre les plus impatients en cours de route.