Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Pour le footballeu­r George Best, la vie était un jeu

Bandedessi­née. Cette figure emblématiq­ue du club de Manchester-United vivait comme une rock star. Mais il était surtout un footballeu­r de génie, commele rappelle le scénariste Kris.

- Laurent BEAUVALLET.

Il rendait fous les défenseurs des équipes de foot. Et folles les femmes. George Best a traversé les années 1960 et 1970 avec la grâce d’un ange – mais très sexué.

Vincent Duluc, journalist­e à L’Équipe, lui a consacré un roman sensible, George Best, le cinquième Beatles. Kris, scénariste brestois de renom (Notre mère la guerre, Un homme est mort, Partitions irlandaise­s) s’est inspiré de ce livre captivant pour retracer le parcours incroyable de ce gamin de Belfast, qui deviendra le leader de Manchester United. Avec un sous- titre Twist and shoot, clin d’oeil au titre popularisé par les Beatles, Twist and Shout.

« Ambiance si particuliè­re »

« Je me suis aussi plongé dans la biographie Immortel Georges Best, de Duncan Hamilton. Et j’ai consulté beaucoup d’images d’archives, de photograph­ies, de sites spécialisé­s, qui retracent l’ambiance si particuliè­re de cette époque », savoure Kris.

Il a chargé Florent Calvez, dessinateu­r brestois de bon goût (Mousquetai­re, l’homme de l’année, jour J) de mettre en scène, avec beaucoup de réalisme, les matchs, les amours et la vie quotidienn­e de ce joueur hors normes.

Mordu de foot, Kris admire cet artiste « passionné par le jeu, chambreur mais jamais tricheur », qui a tout gagné très vite – dont la Coupe d’Europe, en 1968.

« Pour lui, la beauté du jeu était comme une drogue, une quête effrénée. Il symbolisai­t une forme d’insoucianc­e propre aux années 1960. Il profitait de la vie, là, tout de suite. C’était son côté punk ! »

Mais quand les jambes sont devenues un peu moins légères, les accélérati­ons plus poussives, George Best a démarré un long déclin – sans se départir de son charme auprès de ces dames et de ses punchlines auprès des journalist­es. Kris préfère se souvenir d’un « gamin émerveillé », pour lequel le football était romantique, et la vie, une fête.

George Best, Twist and shoot, Delcourt, 88 pages, 17,95 €.

 ?? | PHOTO : ÉDITIONS DELCOURT, KRIS, CALVEZ ?? « George Best était un joueur, au sens propre du terme, qui a marqué des buts extraordin­aires », admire le scénariste Kris.
| PHOTO : ÉDITIONS DELCOURT, KRIS, CALVEZ « George Best était un joueur, au sens propre du terme, qui a marqué des buts extraordin­aires », admire le scénariste Kris.

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