L’éducation canine, ce qu’il faut savoir

Tendance. Vous souhaitez avoir recours à un éducateur canin ? Vous envisagez de vous former à l’éducation canine ? Voici quelques conseils.

Auprès des maîtres comme en termes de carrière et de reconversion professionnelle, l’éducation canine séduit. Il faut dire qu’avec plus de 9,5 millions de chiens en France (1), la discipline a du potentiel.

Il suffit de taper « éducateur canin » dans votre moteur de recherche pour qu’une longue liste s’affiche. L’éducateur doit être détenteur de l’Acaced : l’Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestiques, obtenue sur QCM à l’issue d’une formation sur deux ou trois jours.

Comment s’y retrouver ?

Le Brevet professionnel d’éducateur canin, seul diplôme reconnu par l’État, dispensé par une quinzaine d’établissements en France, n’est, lui, pas obligatoire pour exercer. Alors pour satisfaire la demande, les formations privées essaiment. À des tarifs (de 1 400 à 10 000 €) et sous des formats qui font le grand écart : d’une cinquantaine d’heures à plus de mille heures.

Dès lors, que l’on soit en quête d’une formation ou d’un éducateur, comment s’y retrouver ? Si le bouche- à- oreille peut remplir son office, sachez que différentes méthodes d’apprentissage coexistent sur le marché. Éducatrice et formatrice à l’École des Établières, à Montaigu (Vendée), Christine Lacroix explique : « Pour faire simple, nous avons d’un côté les méthodes fondées sur le renforcement positif et, de l’autre, les techniques basées sur le principe de dominance. » Les premières visent à éduquer le chien par la motivation. Les secondes, à dresser l’animal par la contrainte voire la coercition. Un premier critère essentiel pour guider votre choix. « A fortiori quand l’éthologie a clairement démontré que la croyance en un système de dominance/hiérarchie strict – le fameux mâle alpha – était erronée », soupire Christine Lacroix.

Qu’il s’agisse de se former ou de se faire coacher, inutile d’être un expert en éthologie pour saisir que l’on n’acquiert pas en une poignée d’heures les mêmes compétences qu’en 1 200 heures (volume horaire pour un BP incluant a minima 200 heures de pratique). « Parce que nous avons tous côtoyé des chiens, nous croyons les connaître, reprend Christine Lacroix. Mais le fait que tant de personnes aient besoin de faire appel à un éducateur canin pour réparer la relation avec leur animal démontre le contraire. »

Elle conclut : « Un bon éducateur canin ne dresse ni le chien ni le maître. Il va chercher la meilleure collaboration humain/chien. Cela requiert des connaissances précises et sérieuses sur la façon dont fonctionnent le chien mais aussi l’humain. Et rien de tout cela ne s’improvise. »

(1) Source : I- CAD 2020 ( Fichier d’identification des carnivores domestiques).

| PHOTO : CHRISTEL TRINQUIER Avec plus de 9,5 millions de chiens, l’éducation canine séduit.