Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Le FCNantes puissance quatre !

Un penalty de Blas a comblé les Canaris. Portés par un public extraordin­aire, les Jaunes décrochent la 4e Coupe de France de l’histoire du club. Ils seront européens la saison prochaine.

- Julien SOYER.

Antoine Kombouaré, ému, avait rappelé combien il devait au FC Nantes en début de semaine. Apporter une quatrième Coupe de France « à son club de coeur », 22 ans, jour pour jour après la troisième, était « un moyen de lui rendre ce qui lui avait été donné » par la maison jaune.

Le Kanak, ovationné par le Stade de France, a gagné son pari. Et tellement plus encore. Au bout d’un match globalemen­t maîtrisé, les Jaune et Vert ont défait l’OGCNice, qui les avait battus, trois fois de suite en moins d’un an, sur la plus petite des marges. Comme contre Sedan en 99 (1- 0) et contre Calais en 2000 (2-1), ils ont fait la différence grâce à un penalty (47’).

Face aux difficulté­s du FC Nantes loin de ses bases, Antoine Kombouaré avait émis l’idée, en début d’année, d’emmener la Beaujoire à l’extérieur. Le peuple nantais a pris l’entraîneur des Canaris au mot. On se serait cru sur les bords de l’Erdre au Stade de France, hier soir, tant le jaune dominait dans les tribunes de l’enceinte dyonisienn­e. Les supporters canaris étaient à la hauteur de l’événement. En atteste, la majestueux tifo déployé sur trois niveaux.

Le double parade de Lafont

Un atout considérab­le pour des Nantais, organisés en 3- 4- 3, qui sont montés en régie au fil d’un premier acte, rythmé, à l’instar de cette finale. Si Gouiri faisait passer des sueurs froides à Lafont ( 8’, 29’), Blas (13’, 28’) et Simon (14’) répondaien­t sans trouver la faille.

Tactique sans être fermée, cette rencontre, rythmée et intense, prenait donc une autre tournure dès le retour des vestiaires. Après un premier centre de Kolo Muani, Merlin, un peu timide en début de partie, voyait son centre contré par la main de Boudaoui. Ludovic Blas, omniprésen­t dans toutes les parties du terrain, ne tremblait pas pour inscrire son cinquième but et conforter son statut de meilleur buteur dans l’épreuve (47’).

Le FC Nantes, porté par une défense de feu où Pallois écoeurait un à un les attaquants des Aiglons, pouvait alors davantage encore s’appuyer sur son jeu de transition et la vitesse de Randal Kolo Muani, inspirant et insaisissa­ble. Néanmoins, ni Simon devancé par Lotomba (58’), ni Moutoussam­y qui manquait sa reprise du gauche ne parvenaien­t à faire le break (61’).

En Ligue Europa la saison prochaine

Les Niçois de Khéphren Thuram, toujours aussi précieux, restaient dans la partie. Le public nantais, par la voix et des actions d’une beauté digne des raids de RKM, accentuait son avance dans les tribunes alors que Christophe Galtier, en faisant entrer Kluivert, Brahimi et Lemina, apportait du sang neuf, côté azuréen. Un triple changement accompagné d’un reposition­nement de Gouiri dans l’axe. Des options bien senties comme le démontre la double occasion de Gouiri et Delort, mis en échec par

Lafont puis Girotto (71’).

Malgré une fin de match tendue mais plutôt bien négociée, les Nantais, soudés et solidaires, ont été récompensé­s de leurs efforts. Randal Kolo Muani, quasiment à domicile, peut quitter le FCN, son club formateur avec le sentiment du devoir accompli. Un an après avoir frôlé la relégation en Ligue 2, le FC Nantes d’Antoine Kombouaré a mis fin à 21 ans de titres. Et ramène les Jaunes en Coupe d’Europe.

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| PHOTO : FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE Osman Bukari, Alban Lafont et Kalifa Coulibaly savourent un trophée que les Canaris attendaien­t depuis 22 ans.
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