Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Juste envie de dire, merci Antoine
Docteur, je l’avoue, j’ai replongé. C’est le genre de soirée auquel l’on n’était plus invitée, que l’on suivait d’un oeil distrait devant la télévision. Je me suis pris au jeu. On a beau me dire que ce ne sont plus forcément des gamins du quartier, ils ont du talent, du tempérament, des valeurs, de l’abnégation. J’ai retrouvé chez Pallois du Fabbri et du Yepes réunis, comme ces glorieux anciens je l’ai trouvé grand, protecteur, dans un style lui aussi bien particulier.
Et puis ce peuple jaune. La dernière fois que j’ai rencontré Jean- Claude Suaudeau, cela remonte déjà à loin, il m’avait confié que le bruit l’effrayait. Celui- ci, je l’ai trouvé rassurant, réconfortant. Je me suis dit que le FC Nantes n’était pas mort, je l’ai même senti revigoré et pacifié, sans âge, sans origine.
Son poumon, la BL comme on l’appelle, a eu le bon goût d’oublier
Waldemar Kita, peut- être parce que la majorité lui a rappelé à la 43e que ce n’était ni le moment, ni l’endroit.
WK nous a fait bien marrer quand il s’est accolé au Président de la République lors de la présentation des joueurs mais c’était juste rafraîchissant. Emmanuel Macron a promis de changer, peut- être qu’une victoire en Coupe de France va faire entendre au Franco- Polonais les voix de la sagesse… Un 7 mai, il est permis de rêver à un président totalement silencieux, le seul moment où il n’offusque pas les gens, qui laisse tous les pouvoirs à son entraîneur, qui ne recrute pas trop mais conserve juste ses meilleurs éléments même si Kolo Muani va nous quitter. N’est ce pas ainsi que Suaudeau et Denoueix ont réussi.
Depuis Louis Fontenau, le Football Club de Nantes a- t- il eu un vrai président ? Pas certain du tout même si le Collectif Nantais tente de persuader du contraire. Le pouvoir était entre les mains de Robert Budzynski, celui que les supporters adulaient un jour et détestaient le lendemain.
Le football est juste un éternel recommencement où il faut savoir apprécier le moment présent et dire un grand merci à celui sans lequel on n’aurait pas vécu cette soirée, Antoine Kombouaré.