Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Boudaoui malheureux, Dolberg hors sujet
Le jeu et les joueurs niçois. Dominés par le FC Nantes dans cette finale, les joueurs de l’OGC Nice sont passés à côté de l’événement. Si certains ont surnagé, d’autres ont coulé.
Légèrement favoris de cette rencontre, les Niçois n’ont pas livré le match escompté. Moins bien en championnat depuis leur qualification en finale, les Aiglons ne sont pas parvenus à inquiéter des Jaunes bien en place. Si les internationaux espoirs Gouri et Thuram ont surnagé dans ce naufrage collectif, certaines individualités azuréennes ont totalement perdu pied, à l’image du capitaine Dante et de Dolberg.
Dante, capitaine à la dérive
Le Brésilien n’a plus ses jambes de 20 ans. Mais depuis son arrivée à Nice, en 2016, il avait compensé ce manque de rapidité par une intelligence et une lecture du jeu sans faille. Expulsé trois fois en deux mois en Ligue 1, il semble désormais bien faire son âge. Hier soir, il n’a réalisé aucune bonne intervention, constamment battu par la vitesse et la puissance de Kolo Muani. Le jeune attaquant nantais l’a même fait sortir de ses gonds dans le temps additionnel après lui avoir causé un ultime tour de reins.
Dolberg, le fantôme Kasper
Si les finales peuvent transcender les joueurs, celle d’hier n’a pas eu cet effet sur Kasper Dolberg. Le très flegmatique Danois a traversé la rencontre comme un fantôme. Bien muselé par la défense centrale nantaise, il a touché un nombre de ballons faméliques. Sorti, tête basse, juste après l’heure de jeu.
Boudaoui, la main baladeuse
Préféré à Kluivert pour occuper le flanc droit du milieu, Hicham Boudaoui n’a pas rendu à son entraîneur la confiance qu’il lui a accordée. L’international algérien, à l’image de la majeure partie de ses partenaires de jeu, n’a absolument pas pesé sur cette finale. En première période, il en rajoute sur un contact avec Moutoussamy dans la surface pour obtenir un penalty. C’est finalement contre lui que sera prise cette décision, juste au retour des vestiaires. Au duel avec Merlin, il contre le centre du Nantais de la main. Un mauvais réflexe lourd de conséquences. Rapidement remplacé par Kluivert (57’).
Thuram a surnagé
Le plus jeune des Niçois sur la pelouse est sans doute celui qui aura le moins à rougir de sa prestation. Certainement briefé du danger que représentait Blas, il n’a pas lâché le meneur de jeu d’une semelle, ce dernier sentant son souffle sur sa nuque à la moindre de ses prises de balle dans la première. Khéphren Thuram a également tenté, balle au pied, de secouer le cocotier niçois mais, à l’image de l’invisible Rosario, il n’a pas été suivi par ses coéquipiers.
Gouiri a pourtant tenté
Aligné sur le côté gauche dans le 4- 4-2 asymétrique de Christophe Galtier, comme depuis ces dernières semaines, Amine Gouiri a été l’Aiglon le plus dangereux de la rencontre. Il a beaucoup durant le premier acte, contraignant Coco, inhabituel piston droit, à une grande vigilance. Repassé dans l’axe après la sortie de Dolberg (63’), il a eu une occasion énorme, la première niçoise, mais sa frappe à l’entrée de la surface a été repoussée par Lafont (71’). Sa tête, à la 79e, n’a pas inquiété le portier nantais. Les notes des Niçois : Bulka (5), Lotomba (3), Todibo (4), Dante (3), Bard (3), Boudaoui (3), Thuram (6), Rosario (4), Gouiri (6), Delort (3), Dolberg (2).