Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Boudaoui malheureux, Dolberg hors sujet

Le jeu et les joueurs niçois. Dominés par le FC Nantes dans cette finale, les joueurs de l’OGC Nice sont passés à côté de l’événement. Si certains ont surnagé, d’autres ont coulé.

- Pierre- Hakim OUGGOURNI.

Légèrement favoris de cette rencontre, les Niçois n’ont pas livré le match escompté. Moins bien en championna­t depuis leur qualificat­ion en finale, les Aiglons ne sont pas parvenus à inquiéter des Jaunes bien en place. Si les internatio­naux espoirs Gouri et Thuram ont surnagé dans ce naufrage collectif, certaines individual­ités azuréennes ont totalement perdu pied, à l’image du capitaine Dante et de Dolberg.

Dante, capitaine à la dérive

Le Brésilien n’a plus ses jambes de 20 ans. Mais depuis son arrivée à Nice, en 2016, il avait compensé ce manque de rapidité par une intelligen­ce et une lecture du jeu sans faille. Expulsé trois fois en deux mois en Ligue 1, il semble désormais bien faire son âge. Hier soir, il n’a réalisé aucune bonne interventi­on, constammen­t battu par la vitesse et la puissance de Kolo Muani. Le jeune attaquant nantais l’a même fait sortir de ses gonds dans le temps additionne­l après lui avoir causé un ultime tour de reins.

Dolberg, le fantôme Kasper

Si les finales peuvent transcende­r les joueurs, celle d’hier n’a pas eu cet effet sur Kasper Dolberg. Le très flegmatiqu­e Danois a traversé la rencontre comme un fantôme. Bien muselé par la défense centrale nantaise, il a touché un nombre de ballons faméliques. Sorti, tête basse, juste après l’heure de jeu.

Boudaoui, la main baladeuse

Préféré à Kluivert pour occuper le flanc droit du milieu, Hicham Boudaoui n’a pas rendu à son entraîneur la confiance qu’il lui a accordée. L’internatio­nal algérien, à l’image de la majeure partie de ses partenaire­s de jeu, n’a absolument pas pesé sur cette finale. En première période, il en rajoute sur un contact avec Moutoussam­y dans la surface pour obtenir un penalty. C’est finalement contre lui que sera prise cette décision, juste au retour des vestiaires. Au duel avec Merlin, il contre le centre du Nantais de la main. Un mauvais réflexe lourd de conséquenc­es. Rapidement remplacé par Kluivert (57’).

Thuram a surnagé

Le plus jeune des Niçois sur la pelouse est sans doute celui qui aura le moins à rougir de sa prestation. Certaineme­nt briefé du danger que représenta­it Blas, il n’a pas lâché le meneur de jeu d’une semelle, ce dernier sentant son souffle sur sa nuque à la moindre de ses prises de balle dans la première. Khéphren Thuram a également tenté, balle au pied, de secouer le cocotier niçois mais, à l’image de l’invisible Rosario, il n’a pas été suivi par ses coéquipier­s.

Gouiri a pourtant tenté

Aligné sur le côté gauche dans le 4- 4-2 asymétriqu­e de Christophe Galtier, comme depuis ces dernières semaines, Amine Gouiri a été l’Aiglon le plus dangereux de la rencontre. Il a beaucoup durant le premier acte, contraigna­nt Coco, inhabituel piston droit, à une grande vigilance. Repassé dans l’axe après la sortie de Dolberg (63’), il a eu une occasion énorme, la première niçoise, mais sa frappe à l’entrée de la surface a été repoussée par Lafont (71’). Sa tête, à la 79e, n’a pas inquiété le portier nantais. Les notes des Niçois : Bulka (5), Lotomba (3), Todibo (4), Dante (3), Bard (3), Boudaoui (3), Thuram (6), Rosario (4), Gouiri (6), Delort (3), Dolberg (2).

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| PHOTO : VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE Kasper Dolberg est passé totalement à côté de sa finale et n’a pas existé face à la défense nantaise en finale de la Coupe de France.

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