Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
La pression s’accentue sur la Russie
Alors que les pays du G7 s’engagent à durcir les sanctions contre Moscou, les troupes russes marquent un recul dans le nord de l’Ukraine et peinent à s’imposer dans le Donbass.
Combats dans le Donbass
Des bâtiments en feu, des routes jonchées d’équipements militaires à l’abandon et des tirs d’artillerie qui résonnent au loin… Le village quasidésert de Bilogorivka illustre les dégâts des combats qui font rage dans l’est de l’Ukraine. Au 80e jour de guerre, les Russes ont continué de frapper intensivement la région stratégique du Donbass. Mais les Ukrainiens résistent et contre-attaquent, face à des Russes qui peinent à faire des prises significatives. Dix de leurs attaques dans la région ont été repoussées en 24 heures, selon l’étatmajor ukrainien.
Négociations complexes à Marioupol
Des négociations « très difficiles avec l’ennemi » étaient en cours hier, selon la vice-Première ministre ukrainienne. En jeu, le sort des derniers défenseurs de Marioupol, ville portuaire stratégique dans le sud-est du pays, toujours bombardée. Un millier de combattants ukrainiens sont retranchés dans un labyrinthe de tunnels sous l’usine sidérurgique Azovstal. Épuisés, ils réclament l’aide des États-Unis pour être évacués.
Recul des Russes à Kharkiv
Plus au nord, dans la province de
Kharkiv, l’optimisme renaît. « La libération progressive de la région prouve que nous ne laisserons personne à l’ennemi », a relevé, vendredi soir, le président ukrainien,
Volodymyr Zelensky, dans son message quotidien. Il assure que la reprise des différents territoires tombés aux mains des Russes se poursuit.
Nouveau soutien du G7
Au terme d’une réunion de trois jours en Allemagne, les pays du G7 sont une nouvelle fois au chevet de l’Ukraine. L’Allemagne, la France, l’Italie, le Canada, les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ont indiqué qu’ils ne reconnaîtraient « jamais » les frontières que la Russie veut imposer par la force. Ils veulent aussi « accélérer les efforts » pour « mettre un terme à la dépendance à l’énergie russe », et ont promis « d’élargir les sanctions » économiques visant Moscou, tout en exhortant la Chine à « ne pas saper » ces mesures.
L’électricité russe n’arrive plus en Finlande
Les exportations d’électricité de Russie vers son voisin nordique – qui représentent environ de 10 % de sa consommation – ont cessé durant la nuit de vendredi à samedi. Cette annonce intervient alors qu’Helsinki a affirmé sa volonté d’adhérer « sans délai » à l’Otan. Hier, le président finlandais a échangé par téléphone avec Vladimir Poutine. Ce dernier estime que la fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une « erreur ». La Turquie, qui était hostile à l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan, s’est finalement dite, hier, ouverte aux discussions.