Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
L’Église célèbre Charles de Foucauld
La canonisation de Charles de Foucauld, ce dimanche, met en avant sa vie romanesque. Une (re)découverte pour les élèves de l’établissement éponyme de Brest.
« C’est extraordinaire, tout ce qu’il a fait dans sa vie ! » Gabrielle, Thao, Margot et Adrien, en 6e et 5e, sont devenus quasiment incollables sur les aventures du religieux français qui a prêté son nom à leur établissement scolaire, à Brest (Finistère).
Ce dimanche, le prêtre et ermite Charles de Foucauld (1858-1916), est l’un des dix bienheureux canonisés, c’est-à-dire proclamé « saints » par le pape François.
Ancien officier de l’armée française, explorateur ou encore linguiste… Les élèves ont planché sur son histoire en prévision de la messe donnée à l’occasion par l’évêque du diocèse de Quimper et Léon, mercredi, au sein de leur établissement. Certains le connaissaient déjà bien, d’autres l’ont découvert, avec plus ou moins d’intérêt.
De militaire à ermite
Le vicomte Charles Eugène de Foucauld est né à Strasbourg. Orphelin à six ans, il est élevé par son grandpère maternel. « Il a hérité d’une fortune », retrace le petit groupe. Il entre à l’école militaire de Saint-Cyr, puis devient officier de cavalerie, formé à Saumur.
Il démissionne de l’armée pour partir, entre 1883 et 1884, explorer le Maroc, alors interdit aux Européens, déguisé en rabbin. Il y entame «un chemin de conversion au contact des musulmans », explique Mgr Laurent Dognin, par ailleurs son disciple puisque membre de la fraternité sacerdotale Jesus-Caritas.
De retour à Paris, l’explorateur retrouve la foi. Moine trappiste en
Syrie, puis domestique des Clarisses, vivant dans une petite cabane, à Nazareth, il est ordonné prêtre en 1901. Il part en Algérie, puis dans le sud du pays, dans le désert du Sahara, en ermite. Il y est tué en 1916. « Son symbole était une croix et un
Le « faire connaître davantage »
Charles de Foucauld est l’auteur du premier Dictionnaire touaregfrançais, dialecte de l’Ahaggar, qui fait encore autorité aujourd’hui. « Il a beaucoup voyagé, rêve le petit groupe de collégiens, On a adoré quand on nous a raconté les miracles (attribués par l’Église à Charles de Foucauld). C’était étonnant. » Une Italienne guérie d’un cancer des os en 1984 et puis Charle (sans « s »), un charpentier qui ressort indemne d’une chute de 15 mètres, le jour du centenaire de la mort du religieux, en 2016.
L’enjeu, pour Mgr Laurent Dognin, c’est de le « faire connaître davantage. Le témoignage qu’il donne peut nous toucher, donner envie ». Il met en avant son retour vers la foi, sa recherche de vocation, sa fraternité, son profil scientifique… Un parcours « inspirant », concluent, en miroir, Barnabé, Violette et Madeleine, au lycée, ainsi que Victoria, au collège.