Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Faut-il redouter les griffes de son chat ?
Santé. Il est difficile lorsqu’on possède un chat d’éviter à coup sûr toute griffure. Lorsqu’elle survient, mieux vaut prévenir que guérir.
Selon les données diffusées par l’Assurance maladie, un tiers des personnes griffées par un chat développerait une infection.
L’idée est d’appeler à la vigilance sans semer la peur dans les foyers, puisque deux tiers des griffés s’en tirent sans conséquences. Peut-être, précisément, parce qu’ils ont eu le bon réflexe qui consiste à savonner et à désinfecter l’égratignure, même si celle-ci s’avère superficielle.
Un geste à ne pas négliger, a fortiori chez les personnes fragilisées, qu’elles soient immunodéficientes ou affligées d’une maladie chronique comme, par exemple, le diabète.
Quelles maladies ?
Nul besoin d’être médecin pour saisir que les griffes de nos petits félins sont porteuses de germes. À commencer par ceux de la maladie des griffes du chat (bartonellose). Transmissible par la griffure, mais aussi par la morsure, cette maladie infectieuse est la plus courante et elle concerne principalement les enfants (80 % des cas).
En cause : une bactérie – Bartonella henselae – dont 40 % de nos chats seraient porteurs à un moment ou l’autre de leur vie. En particulier lorsqu’ils ne sont pas traités contre les puces.
La maladie des griffes du chat est a priori bégnine chez un sujet en bonne santé : la plupart des personnes infectées guérissent spontanément. Mais elle peut occasionner quelques désagréments : pustules au point de griffure, ganglions, fatigue, maux de tête ou de gorge… Elle peut également provoquer des complications infectieuses dans un certain nombre de cas (5 à 10 % selon les chiffres de l’Assurance maladie) sachant que les premiers symptômes apparaissent une à trois semaines après la griffure ou la morsure.
Rester vigilant
D’autres maladies restent possibles, comme la sporotrichose – bien qu’extrêmement rare en France métropolitaine – ou la pasteurellose, qui nécessite un traitement antibiotique et touche essentiellement les nourrissons et les personnes atteintes d’immunodépression.
D’où l’intérêt de rester vigilant lorsqu’on possède un matou prompt de la gâchette. Tout particulièrement lors des séances de gratouilles. Donner à son enfant quelques règles simples pourra épargner plus d’une menotte d’un coup de griffe intempestif. La première consigne est que l’on n’impose pas une caresse à un chat.
Et quand celui-ci semble l’accepter, encore faut-il ne pas se tromper sur ses félines intentions. Gardons à l’esprit que lorsque la bête vient se lover sur nos genoux, ce n’est pas nécessairement parce qu’elle cherche la caresse. Elle peut simplement être en quête de chaleur. Apprenez donc à observer minou : une queue qui s’agite est souvent annonciatrice d’un coup de patte.