Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Fatigués, les Canaris n’ont pas réussi à résister
Dans un match débridé, les Nantais ont trop manqué d’efficacité dans les deux surfaces pour espérer mieux que ce revers. Mais le coup n’est pas passé loin.
Le spectacle était au rendez-vous pour la dernière de la saison au Groupama Stadium. Avant le feu d’artifice réservé au public lyonnais, Gones et Canaris avaient allumé les mèches pendant 90 minutes. Au terme d’un match débridé, l’Olympique lyonnais a pris le meilleur sur le FC Nantes (3-2). « Je porte la responsabilité de cette défaite, a déclaré Antoine Kombouaré, l’entraîneur nantais. Je n’ai pas mis la meilleure équipe possible parce que j’ai préservé la santé de mes joueurs. Je me suis passé de Nicolas Pallois et de Samuel Moutoussamy qui étaient sous la menace d’un troisième carton jaune. »
Organisés en 3-4-3, avec Quentin Merlin au milieu, les Jaunes ont souffert en début de partie. Ils ont aussi manqué d’efficacité dans les deux zones de vérité. En atteste, la sortie ratée d’Alban Lafont devant Moussa Dembélé, auteur de son 20e de but de la saison (9’).
Pas de blessé, une vraie victoire
À l’autre bout du terrain, ils n’ont guère connu plus de réussite. Notamment en fin de premier acte, quand ils ont commencé à reprendre du poil de la bête. Simon a été repris de peu par Lukeba (20’) et Blas a perdu son face-à-face devant Lopes, avant de voir sa frappe enroulée s’envoler (40’) . « C’est pour cela qu’il y a de la déception et de la frustration, ajoute Antoine Kombouaré. Il y avait la place pour ramener un résultat et notamment de revenir à 1-1. » JeanCharles Castelletto, lui, est persuadé qu’avec un petit peu plus de réussite sur ces coups-là, la physionomie du match aurait été différente.
Les Jaune et Vert ont aussi payé logiquement la fatigue de cette folle semaine, marquée par le sacre en
Coupe de France et la victoire dans le derby, mercredi. « Dans ces cas-là, on joue à l’énergie, on puise mentalement mais parfois le physique ne tient pas, mesure AK. La victoire sur ce match est de ne déplorer aucune blessure. »
Pourtant, les Nantais n’ont pas ménagé leurs efforts. Au point même de faire douter cette belle équipe lyonnaise. D’abord en revenant à 2-1 par Quentin Merlin (81’) , trois minutes seulement après le deuxième but lyonnais de Paqueta (78’). Puis en réduisant encore l’écart à 3-2 par Wylan Cyprien (90’+4) qui répondait à Tete (85’). « C’est vrai, on ne lâche rien, apprécie Jean-Charles Castelletto. On se bat les uns pour les autres, on ne rechigne à faire les efforts. »
Le FC Nantes, battu pour la première fois depuis le voyage au Vélodrome (3-2, le 20 avril), a tout donné, une nouvelle fois, malgré les circonstances. « Lyon était un peu trop fort pour nous ce soir, reconnaît Antoine Kombouaré. On n’avait pas toutes nos armes. Andrei Girotto, par exemple, ne s’est presque pas entraîné depuis la finale. D’autres joueurs étaient un peu diminués. Certes, certains joueurs qui jouent peu auraient pu faire mieux mais l’équipe, dans son ensemble, en fait déjà beaucoup et elle n’était pas si loin. »
La récupération sera le mot d’ordre pour les Canaris, rejoints par Lille à la 9e place (54 pts). Ils ne retrouveront le chemin de la Jonelière que mardi après-midi, après deux jours et demi de repos bien mérités. L’objectif des 57 points, fixé par Antoine Kombouaré reste accessible. « On veut finir par une victoire lors de la dernière journée (contre Saint-Etienne, samedi prochain à 21 h à la Beaujoire) .» Histoire de fêter comme il se doit la Coupe de France.