Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Les jouets peuvent avoir du vécu et même une âme
Jusqu’au 17 juin, à La Bernerie-en-Retz, Paul Maugis présente sa collection privée de jeux. Une cinquantaine de pièces est exposée dans l’ancienne bagagerie de la Nouvelle maison de l’histoire.
Paul Maugis, Bignonnais d’origine, expose sa collection de jeux et de jouets à la Nouvelle maison de l’histoire (NMH), jusqu’au vendredi 17 juin. Il est toujours présent lors de ce type de présentation, pour expliquer la vie de ses jouets. Ce collectionneur invétéré, comptable de formation, a commencé il y a vingt ans.
« Je suis né avec, dans mon ADN, une âme collectionneuse ». Son père était tonnelier et courtier en vin. « Il passait de ferme en ferme et récupérait ce qui traînait. Chez moi, on ramassait tout. Il y a en avait plein le grenier. Au décès de mes parents, j’ai fait du tri et beaucoup réparé. » Tout a commencé ainsi. « Je ne voulais pas garder ces objets que pour moi. »
« Je n’achète rien, je ne vends rien »
C’est à partir de ce moment qu’il commence à constituer ses premières collections. Ensuite, « de fil en aiguille, des gens sont venus me rencontrer et j’ai ainsi récupéré des dons ».
Ses collections, il les a acquises au fur et à mesure. D’ailleurs, « j’en récupère encore par le bouche-à-oreille, notamment à Basse-Goulaine ».
Quoi qu’il en soit, « je n’achète rien, je ne vends rien ». C’est pour lui un principe intangible. « Je n’ai jamais dépensé un centime, sauf pour acheter des produits d’entretien, comme de l’anti cosson, du
Un zootrope de 1840
Dans sa collection, on retrouve des jeux, des souvenirs de guerre, des souvenirs d’école, de vieux outillages agricoles, de la documentation publicitaire… « J’ai aussi une collection de monnaie ancienne, avec plus de 2 000 pièces. »
Sa pièce la plus ancienne est un zootrope de 1840. « C’est un jouet optique, ancêtre du cinéma bougeant », qui permet de donner l’illusion de mouvement d’un personnage dessiné. « Il n’y a pas d’éclairage. »
Une de ses plus belles pièces est un cheval mécanique datant de 1875, « un tricycle ou un vélocimane. C’est le parrain de ma grand-mère qui le lui a acheté. » On comprend mieux pourquoi c’est son coup de coeur.
L’installation s’est faite mardi 10 mai et sa voiture était pleine à craquer. « Je ne pouvais même pas amener un passager ! » Mais cela était suffisant quand même pour prendre une « prune » par la police municipale, le temps du déchargement…
Jusqu’au vendredi 17 juin, à la Nouvelle maison de l’histoire, rue du Clos-du-Pin, bâtiment de la gare. Gratuit. Contact : tél. 02 51 74 63 73 ou 06 75 41 41 91.