Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
En Brière, le marais est un jardin extraordinaire
Le marais de Brière, cette vaste étendue d’eau, jonchée de roseaux et peuplée d’oiseaux rares et de petits mammifères, appartient en indivision aux Briérons. Promenade en bateau électrique…
De grands roseaux qui cachent les oiseaux sauvages. Une étendue d’eau paisible, des canaux qui s’entrecroisent, des insectes, quelques petits mammifères… Le silence, et tout à coup, un héron pourpré qui traverse le ciel, au plumage gris et brun violacé, dont les doigts bien formés permettent de marcher sur les herbes aquatiques. « Bienvenue dans mon jardin », explique le guide de cette promenade en chaland, sorte de petite barque à fond plat qui transporte tous les jours des visiteurs, au fil des canaux.
Dans le marais de Brière, les espèces d’oiseaux rares sont légion. On peut y contempler un cygne, une oie sauvage ou un canard siffleur, et même une gorgebleue à miroir qui imite à la perfection le chant du grillon.
Lorsque l’on sillonne les eaux calmes de cette cuvette qui n’est remplie que d’eaux de pluie, dont le niveau baisse et monte en fonction des crues, on est émerveillé par le calme du site. « Nous pourrions organiser deux ou trois promenades de plus chaque jour, mais c’est un choix de notre part, celui de préserver le marais du tourisme de masse », explique le guide, propriétaire de 7,5 ha, ici, dans le marais.
Huttes de chasse
Privilège des habitants de Brière, eux seuls peuvent y entrer avec leurs chalands, s’y promener avec leurs familles ou des passagers… Depuis le XVe siècle, les 7 000 ha appartiennent en indivision à ses habitants, dispersés sur une vingtaine de communes.
Ce peuple a longtemps vécu de la tourbe. Une matière végétale qui pouvait servir de combustible mais qui n’est plus exploitée depuis 125 ans dans le marais. « Aujourd’hui, nous avons le droit de mettre nos animaux à pâturer quand les niveaux d’eau le permettent, et nous pouvons pêcher, chasser le canard en nous abritant sous des huttes individuelles, faucher le roseau et ramasser de la tourbe pour nous chauffer, sans en faire commerce. »
Un jardin extraordinaire qui n’a pas de prise sur le temps. Les années passent et le marais n’a pas changé. Préservé de la folie humaine. Ou presque. Les plus anciens se souviennent des nénuphars et des grenouilles qui jonchaient les plans d’eau du marais, il y a encore trente ans.
Mais une satanée écrevisse de Louisiane a tout fichu en l’air. Introduite
Une cinquantaine de personnes ont déployé deux banderoles, du côté du Bout-des-Pavés, à Nantes nord, dont l’une avec ces mots : «Du klaxon contre les prisons. » Mais la marche n’est pas allée loin. Une poignée de tout jeunes adolescents qui, semble-t-il, n’acceptaient pas cette manifestation et la présence policière concomitante, l’a perturbée.
Les militants ont replié leur banderole et ont renoncé d’aller jusqu’à la prison pourtant toute proche.
il y a plusieurs années par un homme qui voulait en faire l’élevage, cette espèce invasive a fait disparaître les herbiers aquatiques.
La pêcher ne sert à rien, elle pond encore plus d’oeufs. Introduire une bactérie pour la détruire ? « Il pourrait y avoir d’autres conséquences sur l’écosystème. » Que la nature est belle quand l’Homme n’y n’importe quoi… fait pas