Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Le toit de l’Europe leur va si bien

Finale de la Ligue des champions.Real Madrid - Liverpool : 1-0. Au terme d’un match qu’ils ont rarement maîtrisé, les Madrilènes remportent la quatorzièm­e C1 de leur histoire.

- Didrick POMELLE.

Ils ont su résister à tout. Depuis le début du printemps, ce Real Madrid navigue par vents contraires sur la scène européenne. Comme face au Paris SG en 8e de finale, comme face à Chelsea en quart de finale, comme face à Manchester City en demie, les Merengue ont souvent fait le dos rond. Mais à la fin, comme animés par une forme de destinée céleste, les joueurs de Carlo Ancelotti ont brandi la coupe aux grandes oreilles, hier soir, à Saint-Denis. La 14e de l’histoire de la « Casa Blanca ». Ce club a donc quelque chose en plus.

Car pendant longtemps, sur la pelouse du Stade de France, on a vu des hommes en rouge tenter de forcer un verrou tout blanc qui ne voulait pas céder. On a entendu, aussi, la ferveur du kop anglais se faire un peu plus bruyante à mesure que la menace se rapprochai­t d’un Thibaut Courtois qui avait déjà enfilé le gilet de sauvetage à deux reprises lors des trente premières minutes de jeu.

Thibaut Courtois a dit non

D’abord, en se couchant rapidement près de son poteau gauche pour stopper un tir un peu mou de Mohamed Salah (17’) . Puis, en déroulant sa grande carcasse pour détourner sur le poteau un tir de Sadio Mané (31’). À la fin de la demi-heure de jeu, les Reds avaient frappé sept fois au but (pour quatre tentatives cadrées). Le compteur madrilène restait, lui, bloqué à zéro.

À force de trouver le temps long entre Ibrahima Konaté et Virgil Van Dijk, Karim Benzema multipliai­t les décrochage­s, autant pour toucher le ballon que pour réveiller des partenaire­s apathiques. Avant la pause, le Français a bien cru se muer une nouvelle fois en sauveur, profitant d’un cafouillag­e entre Fabinho et Konaté pour tromper Alisson (43’). Un but refusé pour un hors-jeu, les assistants videos, après trois minutes de tractation, ayant estimé que c’est bien Valverde qui était à l’origine de la passe.

L’éclair est finalement venu de Vinicius. Sur une contre-attaque, le Brésilien était à la réception d’un centre fort au sol de Federico Valverde, préféré à Rodrygo au coup d’envoi (59’). Le Real n’a même pas eu besoin de son quart d’heure de folie, comme cela avait été le cas aux tours précédents. Une seule étincelle a suffi.

Menés, les joueurs de Klopp se sont ensuite épuisés en vain, au fil des minutes. Écoeurés par un Thibaut Courtois qui faisait décidément bien plus grand que sa cage hier soir. Notamment face à Salah (64’, 69’ et 83’), réduit au mutisme et à la frustratio­n, ou sur cette déviation de Diego Jota après une frappe de l’Égyptien (78’) . Les entrées de Keita et de Firmino n’y ont rien changé.

Le Real Madrid ne sait plus perdre de finale (dernier échec en 1981 face à… Liverpool) . C’est ainsi. Les joueurs de Carlo Ancelotti l’ont une nouvelle fois rappelé à Jürgen Klopp et sa bande. Comme cela avait été le cas à Kiev, il y a quatre ans. Le Real Madrid compte au moins le double de Ligues des champions que n’importe quel autre club du continent. Définitive­ment, ce Real est un roi d’Europe.

Arbitre : M. Turpin (Fra). 80 000 spectateur­s.

BUT. Real Madrid : Vinicius (59e).

AVERTISSEM­ENT. Liverpool : Fabinho (62e).

REAL MADRID : Courtois - Carvajal, Militao, Alaba, F. Mendy - Casemiro, Modric (Ceballos 90e), Kroos - Valverde (Camavinga 85e), Benzema (cap), Vinicius (Rodrygo 93e). Entraîneur : Carlo Ancelotti.

LIVERPOOL : Alisson - Alexander-Arnold, Konaté, Van Dijk, Robertson - Henderson (cap, N. Keita 77e), Fabinho, Thiago Alcantara (Firmino 77e) - Salah, Mané, Luis Diaz (Diogo Jota 65e). Entraîneur: Jurgen Klopp.

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| PHOTO : EPA/MAXPPP 59e minute : Vinicius trompe Alisson, le Real prend l’avantage et ne le lachera pas.

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