Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Un travail à terminer pour voir Graz
European League (quart de finale retour) . Sola - Neptunes de Nantes, aujourd’hui (16 h) . Les Nantaises se préparent à un duel épineux. Mais entendent bien voir le Final Four en mai.
Le constat avait été glissé à demimot, à l’issue de la première manche : « Quatre buts c’est bien, cela offre un petit matelas de sûreté, sans penser un instant que c’est fait. » Elles ne veulent pas remuer la douleur de la saison passée et un scénario les ayant plongées dans le désarroi. Alors le succès 31-27, obtenu la semaine passée à Mangin, se présente comme une bonne alternative, avant d’aller défier les Norvégiennes. « La dynamique est favorable, avec, en prime, un ascendant psychologique, résume Marine Dupuis. Nous sommes aussi plus régulières, avec plus de constance au sein même d’une rencontre. On ne craque plus comme cela a pu être le cas… Et puis de toute façon, il n’est vraiment pas question de calculer, ce serait le pire des dangers. »
Une philosophie idéale à quelques heures de devoir imposer leur jeu à une formation de Sola qui n’a pas manqué de démontrer de sacrés atouts sur le parquet nantais.
Être les patronnes du tempo
« Elles vont se lancer à fond, avec la volonté de très vite essayer de nous mettre à cinq longueurs. D’autant que sur les derniers matches, nous avons eu la mauvaise habitude de mettre un peu de temps à véritablement démarrer… »
Une faille que Malin Holta (ancienne Neptunes) et ses amies n’ont pas manqué d’exploiter à l’aller et sur laquelle Helle Thomsen sera des plus vigilantes, afin de ne pas voir son équipe griller trop tôt son pécule. À 0-4 dès le début, Horacek et les siennes s’étaient rapidement remis sur les rails, mais l’atmosphère ne sera plus en leur faveur aujourd’hui. « Nous avons conscience de nos forces, assure Marine Dupuis. Même quand nous étions menées, on sentait sur le terrain qu’il n’y avait pas de panique. Je me suis d’ailleurs toujours dit que cela allait le faire. On a tellement envie de ce Final Four, on est si proche. À nous de confirmer. »
La consigne est claire : ce sera à elles de mettre le rythme, en bloquant au mieux les dragsters norvégiens, pour mettre le cap sur l’Autriche. « Ce qui est certain, c’est que je ne veux pas partir de Nantes sans cela, sourit l’ailière, qui rejoindra Nice cet été. On sait ce que l’on a à faire, mais elles seront chez elles et cela nécessitera quelques réajustements pour ne pas les laisser prendre leurs aises. Elles vont vouloir jouer hyper vite, parce que c’est leur ADN et elles ont des buts à rattraper. À nous de tout faire pour les arrêter, à commencer par une Camilla Herem probablement vexée de ne pas avoir mis ses 10 buts habituels ! »