Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)

Piquante désillusio­n pour les Neptunes

Nantes - Dijon : 22-27. Dominées de bout en bout par les Dijonnaise­s, les Nantaises n’ont jamais su prendre le chemin vers une nouvelle finale.

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« Comment passer d’une prestation XXL pour une qualificat­ion européenne à un trou noir intersidér­al », ou le titre de la cruelle histoire des Neptunes. Ce fut une semaine des plus riches pour les Nantaises avec entre les deux chapitres de Coupe une escale à Metz se soldant certes par une défaite, mais auréolée d’un handball de grande qualité. On attendait évidemment les Neptunes au meilleur de leur forme pour recevoir une JDA qui n’avait tenu qu’une mi-temps lors de leur venue fin février. « Ce n’est pas faute de les connaître, nous avions fait ce qu’il fallait il y a seulement quelques semaines, soupirait l’entraîneur­e de la cité des ducs Helle Thomsen, chez qui le dépit avait clairement pris le pas sur la colère. C’est le genre de match où tu as beau chercher, rien n’a fonctionné ! Quand on ne trouvait pas les solutions en attaque, il n’y avait rien pour tenir bon en défense. »

« On n’a jamais su trouver les bonnes solutions »

Car ce sont bien 60 minutes infernales que les protégés de Favier ont fait vivre à des Nantaises tout simplement à côté de leur handball. Jamais cette saison Mangin, ni même un autre parquet de France ou de Navarre, n’avaient assisté à une telle débandade de leur part. Impeccable­ment en place défensivem­ent, agressives offensivem­ent, c’était une entame 100 % JDA qui donnait le ton de ce qu’à quoi leurs hôtes allaient devoir faire face…

En plus d’une Dos Reis entrant dans la tête des artilleuse­s nantaises, la force du collectif bourguigno­n s’écrivait (3-6, 11’ ; 6-8, 19’), empêchant magistrale­ment Horacek comme Grandveau de s’exprimer et orchestrer la révolte. Malgré un faible éclair amenant une lueur d’espoir à dix minutes de la pause (8-8, 20’ ; 10-10, 25’), la fin de la première période tonitruant­e de Valero et sa troupe était le premier coup de semence asséné par la JDA (10-13, 27’ ; 11-15, 30’) . « Dans le vestiaire, on s’est bien toutes dit qu’on ne pouvait pas continuer comme ça et qu’il fallait se reprendre, confiait la Neptune Ardouin après coup. Mais on n’a jamais su trouver les bonnes solutions, ni le bon tempo. »

Car c’est probableme­nt là que les Bourguigno­nnes ont su frapper fort : parer à toutes les éventualit­és, et ne pas laisser respirer les Neptunes dès le retour sur le terrain (11-17, 33’) . Une deuxième mi-temps ciselée (15-20, 45’ ; 16-22, 50’) grâce à une stratégie affûtée et une euphorie tranchant une défense locale submergée coupaient tout espoir pour les Neptunes d’imiter leurs homologues masculins, qualifiés la semaine précédente.

Dans l’autre demi-finale, les Messines - tenantes du titre – ont dévoré les Brestoises 29-35 et rejoignent donc la JDA dans ce qui sera pour elles une course vers un douzième trophée dans cette compétitio­n.

NANTES - DIJON : 22-27 (11-15).

Arbitres : MM. Carmaux et Münsch. 2 357 spectateur­s

NANTES : André (5/19 arrêts soit 22 %), Ryde (7/20 arrêts soit 31 %) ; Fauske 1/2, Ondono 1/1, Sajka 4/6, Dupuis 2/3, Ardouin 1/2, Finstad Bergum, Ahanda 1/2, Horacek 4/8, Grandveau 3/6, Vollebregt 1/3, Bellec 2/2, Stromberg 2/3.

Entraîneur­e : Helle Thomsen.

DIJON : Dos-Reis (8/29 arrêts soit 27 %, Marinovic (1/2 arrêt soit 50 %) ; Lonborg 4/7, Vautier 4/6, Gravelle 1/2, Guerrier, Di Rocco 3/7, Dury 1/5, Urban Medel 2/2, Pintat 1/2, Valero, Perret, 93. Siversten 7/10.

Entraîneur : Anthony Favier

 ?? | PHOTO : BAPTISTE MURA ?? Complèteme­nt cernées par des Dijonnaise­s intraitabl­es, Marine Dupuis et les Nantaises n’ont jamais réussi à sortir la tête hors de l’eau.
| PHOTO : BAPTISTE MURA Complèteme­nt cernées par des Dijonnaise­s intraitabl­es, Marine Dupuis et les Nantaises n’ont jamais réussi à sortir la tête hors de l’eau.

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