Un vrai test pour Lou Berthomieu

Trofeo Princesa Sofia à Palma, jusqu’au 6 avril. Le Pornicais Emile Amoros veut digérer, la Nantaise Lou Berthomieu confirmer.

Traditionnellement le Trofeo Princesa Sofia Mallorca sonne la rentrée des classes, sauf qu’ils ne font pour certains que revenir en Espagne. Trois semaines seulement viennent de s’écouler depuis le sacre de champion du monde de 49er à Lanzarote du duo Erwan Fischer (CN La Baule/ Le Pouliguen/Pornichet)-Clémente Péquin (La Rochelle). On devrait plutôt parler de triomphe, d’outrageuse domination, tellement ils avaient survolé la compétition. Une première dans l’histoire de France, un nouveau statut à assumer. « Cela ne nous fait pas peur, au contraire, rassure le Nazairien. C’est aussi pour ça qu’on fait du sport : pour faire partie, à un moment, de cette élite-là. » Déjà deuxièmes du Test Event en 2023, ils retourneront cet été à Marseille, c’est officiel depuis vendredi.

Refoulés à la 17e place à Lanzarote, Lucas Rual (APCC) et Emile Amoros (CN Pornic) ont donc vu leurs rêves de participer de nouveau aux Jeux olympiques s’envoler. Ils repartent néanmoins pour une nouvelle bataille navale. Ça tombe bien, un équipage sera désigné comme remplaçant et devra poursuivre jusqu’au bout la préparation en cas de coup dur.

Le Nacra 17 est la seule série n’ayant pas disputé son championnat du Monde ou d’Europe cet hiver. Pour Lou Berthomieu, associée à Tim Mourniac, on peut parler de grande rentrée. Après cinq mois de rééducation intense sur son genou durement abîmé en juillet dernier, la Nantaise se sent plus forte physiquement et mentalement. « Durant les deux mois d’entraînements intensifs aux Canaries, nous avons travaillé sur de longs bords au début, puis repris les manoeuvres plus rythmées au fur et à mesure, explique-t-elle. Cela s’est fait très naturellement. L’idée était de mettre le curseur au maximum car désormais nous allons enchaîner les régates. » Elle sait que le rêve des Jeux peut devenir réalité. À Palma, l’objectif est multiple : « Se frotter aux meilleurs de la discipline, décrocher une place sur la Medal Race et pourquoi pas finir sur le podium. »

| PHOTO : SAILING ENERGY Lou Berthomieu avec Tim Mourniac