Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Silence, ça tourne… Action !
Après son succès logique à Nice dimanche dernier, le FC Nantes va tenter d’enchaîner face à l’armada lyonnaise. Vide, la Beaujoire ne sera pas un allié pour y parvenir.
«De tous les matches que je vais avoir à jouer, c’est aujourd’hui l’adversaire qui est le plus impressionnant en termes de dynamique, de confiance. On sait compliqué.» qu’on va souffrir, ce sera un match très
L’entraîneur du FC Nantes Antoine Kombouaré, au sujet de l’Olympique Lyonnais
C’est avec l’esprit un peu plus léger que le FC Nantes a décollé de l’aéroport de Nice Côte d’Azur dimanche dernier, presque 24 heures après y avoir atterri avec des sacs lestés de doute. À l’Allianz Riviera, les coéquipiers de Pedro Chirivella – les mêmes qui regardaient leurs pompes à la moindre contrariété – ont pris les choses en main pour signer un succès aussi surprenant dans le contenu que convaincant dans les attitudes.
Les Canaris (14es, 28 points, 2 points d’avance sur le barragiste) ont pris les Aiglons à la gorge, ont cavalé ensemble sur les replis défensifs et coordonné leurs courses sur les phases de possession pour offrir des solutions au porteur du ballon. Comme par enchantement, ils ont retrouvé en fluidité ce qu’ils ont perdu en déchet technique. Antoine Kombouaré, troisième entraîneur de la saison, connaît trop la fragilité chronique de son groupe pour spéculer sur le visage affiché dans les Alpes-Maritimes. En termes d’engagement, d’implication, il est impensable de faire marche arrière.
C’est un préalable, une condition sine qua non pour envisager une fin de saison moins anxiogène. Mais pas encore une garantie. « Quand tu fais les efforts à l’entraînement, tu vas les faire en match. Si on fait trois matches comme celui de Nice, on va dire que des choses ont changé. On parle de choc psychologique, ça demande confirmation. Dans notre position, ce sont trois points hyper importants dans la course au maintien », confirme le Kanak qui, face aux Lyonnais, va diriger son 500e match sur un banc de Ligue 1 (son 88e sur le banc nantais). Privé de Moses Simon, son atout offensif n°1, jusqu’à la fin de saison, le technicien sait aussi qu’il devra faire sans le 12e homme, ce soir, face aux Lyonnais.
« Une grosse connerie »
La Beaujoire est frappée d’un huis clos. Un uppercut décroché par la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel qu’Antoine Kombouaré a du mal à encaisser. « Une absurdité, une grosse connerie », a-t-il asséné en conférence de presse (lire notre édition du 6 avril). Son homologue lyonnais lui a emboîté le pas. « C’est horrible de disputer des matches dans ces conditionslà. Un match de foot n’a pas de sens quand il n’est pas joué pour quelqu’un, en l’occurrence le public… Vous vous souvenez tous du temps du Covid, je détestais regarder les matches à la télé même si de fausses ambiances se créaient avec des sonos. Le foot, c’est une interaction entre les équipes, les acteurs du jeu et le public », a appuyé Pierre Sage.
Des tribunes vides, un décor apocalyptique en prime time pour le diffuseur et tout passionné de foot, mais l’entraîneur rhodanien ne débarque pas en territoire hostile pour autant. Il s’avance même avec toutes ses munitions, suffisamment armé pour continuer à gagner du terrain. L’OL a senti le vent du boulet en première partie de saison. Le mercato hivernal lui a permis d’inverser la courbe (10e, 35 points, à 4 points d’une 7e place potentiellement européenne), il a remporté 6 de ses 8 derniers matches (1 nul et une défaite), alors que le « général » Lacazette sort l’artillerie lourde (13 buts). Le FC Nantes, qui reste sur une série noire de 6 revers consécutifs en Ligue 1 à domicile. « Quand on aura enfin gagné un match à la Beaujoire, on pourra dire qu’on a passé le cap », lance AK. Le nanar ne mérite pas de suite. Coupez !