Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Olivier Jehannet : « Le club doit trouver son chemin »
Olivier Jehannet, président délégué des Neptunes (hand et volley), filiale du groupe Réalités (société de promotion immobilière et de développement territorial, actuellement en difficulté financière).
Quel bilan faites-vous de cette belle saison ?
On sortait d’une saison plus compliquée et on avait beaucoup de choses à prouver et à mettre en place. L’alchimie a rapidement été trouvée. Ça a commencé par l’arrivée de César (Hernandez, entraîneur), qui a fait l’unanimité. Autour de lui, on a vu beaucoup de cohésion toute la saison, qui a été longue. Et on était présent jusqu’au bout dans toutes les compétitions, donc c’est hyper satisfaisant. Mais c’est vrai qu’on a une petite déception de finir sur cette défaite.
Vu le contexte économique actuel de Réalités, quel sens donner aux investissements ?
Le projet reste le même. On restera
très concentré sur le bien-être, la formation, le développement des femmes sportives professionnelles. Le projet de très haut niveau est lui malheureusement, du fait de notre position, mis un peu en stand-by quelques saisons. De toute façon, sans parler de budget ou autre, on n’avait pas les moyens de conserver certaines joueuses. Mais on est conscient que les Neptunes n’appartiennent pas à Réalités. Ce club doit aussi trouver
son chemin au milieu de tout ça.
Quand on a vécu cette saison, et qu’on sait que le budget sera inférieur lors de la prochaine, quel message délivre-t-on aux spectateurs ? Avoir une équipe plus chère, je ne suis pas sûr que ce soit un gage de qualité. En Coupe d’Europe, on a rencontré des équipes qui étaient beaucoup plus chères que la nôtre. Mais j’ai la certitude qu’on verra à Mangin
Beaulieu une équipe compétitive avec de bonnes valeurs. On construit une équipe avec un budget revu à la baisse, mais sans manquer de respect, on ne va pas lutter avec France Avenir (dernier du championnat avec un point).
Pour pallier la baisse de budget, la recherche de nouveaux partenaires est une obligation ?
Les partenariats privés des Neptunes (hand et volley), c’est un million d’euros. Systématiquement en fin de saison, on en perd environ 20 %. Dans tous les cas, notre recherche est importante tous les ans. Surtout que le modèle économique du sport féminin a besoin de ce soutien. Il ne peut pas attendre indéfiniment que les télévisions se décident d’acheter les droits… Et dépendre d’un seul actionnaire qui lui-même dépend de son marché, d’un contexte économique… On sait que ça doit changer. Il faudrait un à quatre autres partenaires importants, voir co-actionnaires…