Dimanche Ouest France (Loire-Atlantique)
Que deviennent les sites en fin de vie ?
Que faire des carrières en fin de vie ? Celles où il n’y a plus suffisamment de matériaux à exploiter. Ou bien celles pour lesquelles la préfecture s’est opposée à la poursuite de l’extraction. Bien souvent, après leur fermeture, ces carrières sont laissées à l’abandon. Parfois remplies d’eau, les cavités deviennent des plans d’eau ou des réserves et servent aux amateurs de plongée.
D’autres fois, après des années de tergiversations, un avenir à ces sites anthropisés est trouvé. Exemple dans le nord du pays d’Ancenis, à Joué-sur-Erdre et à Freigné (commune déléguée de Vallons-de-l’Erdre) : là, deux anciennes carrières s’apprêtent à être transformées en… centrales solaires.
Des sites « dégradés »
À Freigné, les pourtours d’une ancienne sablière, exploitée de 1999 à 2016 et aujourd’hui devenue un plan d’eau seront bientôt peuplés de 9 684 panneaux photovoltaïques, d’une capacité de production annuelle de 4,95 mégawatts. Les travaux, pilotés par la société Urbasolar, ont débuté il y a peu.
À Joué-sur-Erdre, le refrain est à peu près similaire : jadis exploitée pour son grès, la carrière de la Vallée était, depuis 2005, à l’abandon. Dixneuf ans plus tard, la revoilà. Mais cette fois-ci, ce n’est pas pour son grès qu’elle est convoitée, mais bien pour sa superficie inutilisée. L’entreprise Valeco prévoit d’y installer une centrale solaire de 7 532 panneaux et « d’une puissance de 4,22 mégawatts, permettant de produire l’équivalent de la consommation annuelle électrique d’environ 2 300 personnes ».
Mais pourquoi miser sur des carrières abandonnées ? À cette interrogation, Valeco indique être en « recherche active » de ce genre de sites « permettant un projet de moindre impact sur l’environnement. Selon les préconisations de l’État, les sites dégradés et artificialisés sont à cibler en priorité pour le développement de centrale photovoltaïque au sol, afin de minimiser les conflits d’usage ». C’est le cas des friches industrielles, des anciennes décharges. Et des carrières, donc.