Dimanche Ouest France (Morbihan)
Les mousquetaires débarquent en force
Les trois mousquetaires arrivent le 5 avril au cinéma. Sans attendre cette date, l’équipe du film, avec François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï et Romain Duris, était, hier, à Rennes et Saint-Malo.
Amoureux d’action et de cavalcades, d’amour et de trahison, de capes et d’épées… cochez la date du 5 avril. C’est le jour de sortie des Trois mousquetaires : D’Artagnan au cinéma. Plus précisément de la première partie. La suite, Milady, est programmée pour Noël.
Un film à gros budget qui remplit parfaitement sa fonction de divertissement et d’aventure en faisant même oublier les multiples adaptations qu’a connues l’oeuvre d’Alexandre Dumas. Notamment parce que le réalisateur Martin Bourboulon (Eiffel) et son casting prestigieux ont su moderniser les aventures de d’Artagnan. François Civil, qui incarne l’insouciant et fou
gueux Gascon, le résume très bien. « La modernité commence dès l’écriture. Par exemple, la sexualité plus débridée de Porthos fait qu’il est bisexuel dans le film. Ce qui n’existe pas dans le roman. Et, de façon encore plus nette, la relation entre d’Artagnan et Constance (Constance Bonacieux jouée par Lyna Khoudri) est remplie de respect et de consentement. Ce n’est en rien une femme passive ! »
Sans exclure une forme de noirceur présente dans le livre originel, dont les
enjeux restent violents et compliqués. Un souci de modernité amplifié dans la mise en scène avec, comme le dit Martin Bourboulon, « la volonté qu’on ne voie pas les scènes mais qu’on les vive ». Ce qui veut dire que presque tout a été tourné en décors naturels et que le spectateur est souvent immergé au coeur de l’action. Ce qui a demandé aux acteurs beaucoup de travail pour limiter les doublages par des cascadeurs. « Personnellement, avoue François Civil, j’étais complètement novice en chevaux et en combats d’épée. Mais quand on a vu le niveau d’exigence et la qualité des gens qui travaillaient sur les chevaux, les cascades, l’escrime, la voltige… Ça nous a forcés à monter en puissance. »
Budget de 60 millions d’euros
Le passage de l’équipe dans l’Ouest permet de rappeler qu’une grande partie du tournage a eu lieu à Saint-Malo… mais on ne le voit pas dans ce premier film, cela concerne surtout la suite.
Le budget de 60 millions d’euros place aussi ces Trois mousquetaires dans la catégorie des grosses productions françaises de l’année, avec pour mission de faire revenir pleinement les spectateurs dans les cinémas. « Honnêtement, affirme le réalisateur, notre boussole n’était pas là. On voulait juste faire un film d’aventures, généreux, sincère, en renouvelant le genre tout en respectant l’ADN de l’histoire. »
Une histoire qui garde une dimension indémodable. Pourquoi ? « Le rapport entre les personnages, le sens de l’honneur, la camaraderie, les conflits de pouvoir et l’amour »,
propose le cinéaste.
François Civil conclut avec la célèbre formule du romancier du XIXe siècle, « un pour tous et tous pour un » : « À l’heure de l’individualisme, c’est super de dire qu’on est plus fort ensemble. »