Dimanche Ouest France (Morbihan)

Orange estime avoir tenu ses engagement­s

- Nicolas COSSIC.

Dans le bras de fer qui oppose l’Arcep à Orange, l’opérateur fait valoir une autre version des faits. « Nous avons tenu nos engagement­s, affirme Orange. Ceux-ci étaient déterminés sur la base des logements Insee 2013, et acceptés par le gouverneme­nt après avis de l’Arcep. Ces engagement­s nationaux ont été atteints, et même dépassés, avec 12,1 millions de foyers rendus raccordabl­es fin 2022 alors que l’ambition était portée à 10,89 millions de logements. »

L’Arcep, qui, de son côté, impute les « retards dans le déploiemen­t de la fibre » à Orange, a mis en demeure l’entreprise en mars 2022, de respecter ses engagement­s. Une sanction administra­tive que « conteste » Orange, réaffirman­t que les « engagement­s nationaux ont été atteints et même dépassés ». « Est-il raisonnabl­e ou encore utile de sanctionne­r l’opérateur qui a fait de la France le pays le plus fibré d’Europe ? » s’interrogea­it la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, devant la commission des affaires économique­s du Sénat le 30 novembre.

Le bras de fer se poursuit en justice

En réponse, l’opérateur Orange a attaqué en justice le régulateur des télécoms, l’Arcep, le 3 février, devant le Conseil d’État. Une question prioritair­e de constituti­onnalité (QPC) a été déposée. « Il s’agit d’une procédure qui s’inscrit dans un contentieu­x plus large que nous avons avec l’Arcep sur les obligation­s de déploiemen­t de la fibre, et notamment sur la capacité du régulateur à interpréte­r les engagement­s pris en 2018. C’est une question de principe et de droit », estime Orange.

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| PHOTO : ALESSANDRO BIANCHI, REUTERS Orange a saisi le Conseil d’État pour contester le pouvoir de sanction de l’Arcep.

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