Dimanche Ouest France (Morbihan)

Elle propose des recettes alléchante­s sur son blog

Influenceu­rs du Morbihan. Noémie Desvignes, 27 ans, tient, depuis 2009, un blog de cuisine principale­ment dédié aux desserts. Elle raconte sa passion, la cuisine, qu’elle cumule avec sa vie profession­nelle.

- Raphaël LAURENT.

Influenceu­se Noémie Desvignes, 27 ans ? « Non, ce terme est trop connoté : Dubaï, vente de produits, téléréalit­é… Je me considère comme une créatrice de contenus. D’ailleurs, je ne fais pas cette activité de manière profession­nelle. C’est juste une passion que je partage. »

Tout commence à Pommerit-Jaudy (Côtes-d’Armor), une ancienne commune d’environ 1 500 habitants au nord de Guingamp. « En 2009, c’était la mode des blogs. J’ai toujours été un bec sucré, très gourmande. Donc, avec ma grande soeur, on s’est lancées sans trop savoir ce qu’on faisait. C’était un délire de soeurs, rien de plus. »

Noémie propose des recettes, sa frangine s’occupe des vidéos et de la mise en page. Et puis, il a fallu que les deux soeurs trouvent un nom au blog. « On a juste réuni trois saveurs que l’on aimait bien : le chocolat, le citron et la framboise. » Chococifra­mboise naît.

Noémie en prend les rênes rapidement et publie régulièrem­ent des recettes. « L’idée a toujours été la même, proposer des gâteaux gourmands, faciles à faire, accessible niveau prix et à partager en famille. »

15 000 visites par mois

Mais ce blog doit rester « un à-côté », le reflet « d’une passion ». Alors, elle entreprend des études de relations humaines à l’Université Bretagne Sud (UBS) de Vannes. Elle s’installe définitive­ment dans le Morbihan, « et ses quelques degrés en plus », pour travailler dans le service RH d’une grosse entreprise vannetaise.

Elle vit actuelleme­nt avec son conjoint dans une petite maison à Brandivy. C’est là désormais qu’elle concocte les recettes pour ses abonnés. Car depuis quatorze ans, ils sont de plus en plus nombreux.

Sa page Facebook est suivie par 3 700 personnes, 2 200 pour son Instagram. Mais c’est sur son blog qu’elle reçoit le plus de visites : environ 15 000 par mois. « Avec des pics pour les fêtes de fin d’année. Les gens cherchent des recettes. »

Pour que cela reste « avant tout un plaisir », Noémie s’est imposé une règle. « Je publie des recettes quand j’ai envie, quand j’ai le temps et surtout lorsque j’ai une idée. » Cake à la pistache, brioche aux raisins secs, saucisson au chocolat… Toutes ces recettes sont enrichies de photos et parfois de vidéos.

Pour la mise en scène, elle bricole avec les moyens du bord. Du papier blanc pour le fond calé par quatre mandarines. Pour réverbérer la lumière, un vieux calendrier qu’elle pose contre une carafe en verre. « C’est artisanal, plaisante la jeune femme, mais ça marche. » Très loin de l’installati­on profession­nelle de certains Youtubeurs aux millions de vues. Mais c’est assumé.

Une recette, c’est « une journée de travail »

Noémie ne touche pas un centime pour ses publicatio­ns même si elle a parfois été contactée par des marques d’ustensiles de cuisine. « Ils ont pu m’offrir des fouets ou des robots. S’ils me plaisent, j’en parle et je précise toujours les partenaria­ts. Mais je ne suis pas rémunérée pour les utiliser. »

Elle cuisine durant son temps libre, les week-ends ou le soir. « Derrière une recette, il y a environ une journée de travail. Il faut trouver l’idée, faire des essais, réaliser la recette finale. Puis, il faut prendre des photos, traiter les images, écrire la recette et publier le tout. Et on ne sait jamais à l’avance si la recette va plaire. »

Des desserts moins sucrés avec des produits de saison

Depuis quelques années, même si Noémie cuisine « toujours avec du beurre demi-sel, Bretagne oblige », elle a adapté ses recettes aux enjeux environnem­entaux et de santé publique. « Je me suis clairement calmée sur le sucre. J’en mange moins et donc j’en mets moins dans mes recettes. J’ai trouvé des subterfuge­s. J’utilise, par exemple, du sucre de fleur de coco, très fort en goût mais avec un indice glycémique plus faible. Je recommande également le sirop d’agave. »

La pâtissière attache également une importance aux produits de saison pour ses desserts. « Je privilégie les fruits rouges l’été et les ingrédient­s qui tiennent au corps plutôt l’hiver. J’essaie aussi de travailler avec des producteur­s locaux, au moins pour la farine, le lait, les oeufs. »

Cette passion se transforme­ra-t-elle en projet profession­nel ? Une pâtisserie Chococifra­mboise verra-t-elle le jour dans le Morbihan ? « Pourquoi pas. Ce n’est pas d’actualité mais il faudrait que je passe un CPA (compte personnel d’activité) car la pâtisserie, ça ne s’improvise pas. »

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| PHOTO : THIERRY CREUX / OUEST FRANCE Passionnée de cuisine et plus particuliè­rement de pâtisserie, Noémie Desvignes a ouvert son blog à l’âge de 14 ans.
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| PHOTO : THIERRY CREUX / ILLUSTRATI­ON OUEST-FRANCE Noémie Desvignes tient un blog de cuisine.

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