Dimanche Ouest France (Morbihan)

Open Super 12 : « Ça y est, c’est lancé ! »

Auray — La 36e édition de l’Open Super 12 de tennis a été lancé hier. Le week-end a débuté tranquille­ment avec les qualificat­ions et une organisati­on un poil différente des éditions précédente­s.

- Sibylle LAURENT.

« Ça y est, c’est lancé ! » Et oui, ça y est. Les balles claquent, régulières ; des petits joueurs arrivent, aussi haut que leur housse de raquette ; les bénévoles s’activent un peu partout. La bonne énergie flotte dans l’air. Ça y est : l’Open Super12 est de retour au tennis-club d’Auray (Morbihan).

Certes, plus calmement que les années ordinaires : avec un seul terrain à Auray, les trois quarts des joueurs s’affrontent ce samedi 18 février 2023, sur les quatre cours d’Erdeven.

« D’ordinaire, ça grouille ici », glisse Nicolas Gabard, trésorier du tennis-club. Ici, c’est le bar. Et le bar, c’est quand même le centre névralgiqu­e, le nerf de la guerre, l’approvisio­nnement en carburant de toutes sortes ; là où on se pose, où on se retrouve, où transitent toutes les infos stratégiqu­es. « D’habitude, ici c’est rempli, on a les familles, les enfants, les bénévoles qui passent… », raconte Nicolas. « Là, forcément, ça va être plus calme. Ce sont des années de transition. Déjà, c’est bien de repartir ! »

C’est calme, mais tout de même, 9 h, c’est l’heure du p’tit café, et ça défile gentiment. « Vous avez eu droit au croissant vous ?, lance Jean en arrivant. Moi je n’en prends pas, mais si à la place on peut mettre un coup de gnole dans le café… ! »

Bien sûr, il rigole. Jean, sacré larron, est chauffeur. Il fait les navettes, pour emmener les joueurs. Ça fait, oh là là, plus de vingt ans qu’il est là. « C’est qu’on s’ennuyait à la maison ! », dit-il en se marrant.

« Ici, ce qui est super, c’est la force du collectif »

Et, à côté, Rémy en remet une couche : « Ah ça, ma femme était contente que je parte le matin ! Huit jours tranquille­s sans être à la maison… » Bref, ça bosse, mais ça se marre, heureux de se remettre en jambes. « On est sur le pont depuis 6h!, raconte Jean. Et ici, c’est comme le BTP, on a droit au quart d’heure de pause pour boire un coup ! »

« On est toute une équipe, une bonne bande de copains, glisse, en aparté, Rémy. On n’a jamais tenu une raquette ! Mais on se retrouve toutes les semaines pour jouer aux boules bretonnes. »

« Ici, ce qui est super, c’est la force du collectif », glisse Martial. Lui est chef cuistot, depuis douze ans, en charge de toute la petite restaurati­on. Content de reprendre du service. « C’est sympa, on se retrouve tous, il y a eu la préparatio­n avant le tournoi… C’est ce qu’il faut. »

Car forcément, derrière les sourires vaillants, il y a les souvenirs. « Ilyaun an, l’ambiance était plus morne, raconte Nicolas. Et puis cet incendie a eu des impacts sur le club : il a perdu 90 adhérents et dû se séparer d’un salarié. »

C’est d’ailleurs Alexandre Cadudal, qui tient le bar ce samedi. « L’essentiel c’est que ça reparte ! », dit-il en souriant. Voilà. C’est ça, une compétitio­n qui se remet en route, entre rires et souvenirs. De toute façon, le vrai tournoi, il commence lundi.

Dimanche fin de journée, c’est le sacro-saint pot avec la municipali­té d’Auray et les partenaire­s.

Lundi arrivent les arbitres, commence le tournoi, le public sera là. Jolie résurrecti­on.

 ?? | PHOTO : OUEST FRANCE ?? Martial, chef cuistot.
| PHOTO : OUEST FRANCE Martial, chef cuistot.
 ?? | PHOTO : OUEST FRANCE ?? Une partie des bénévoles. Ils sont environ 90 à s'activer en coulisses.
| PHOTO : OUEST FRANCE Une partie des bénévoles. Ils sont environ 90 à s'activer en coulisses.

Newspapers in French

Newspapers from France