Dimanche Ouest France (Morbihan)
La Kevrenn Alre expose son fonds de costumes
Jusqu’au 3 mars, au Petit-Théâtre d’Auray, la Kevrenn Alre propose de découvrir 70 costumes d’apparat traditionnels du pays vannetais. Voici quatre raisons d’y aller.
1 Pour se plonger dans l’histoire
Jusqu’au 3 mars, la Kevrenn Alre expose son fonds de costumes traditionnels bretons du début du XXe siècle, à Auray. Une exposition intitulée Pardonerion Santez-Anna, imaginée autour du grand pardon de SainteAnne-d’Auray. Elle permet de redécouvrir ce rendez-vous lié au culte de sainte Anne, les rituels cérémoniaux, les lieux de rassemblement et de retrouvailles.
L’exposition est représentative de la diversité des territoires du pays vannetais, « s’étend à ceux d’Auray, de Pontivy, de Lorient, de Guémenésur-Scorff », explique Yann Le Grouyellec, en charge de la commission costumes à la Kevrenn Alre.
2 Parce qu’une telle exposition est rare
C’est seulement la deuxième fois seulement depuis 2017 que la Kevrenn expose de telles pièces. Cet ensemble de magnifiques habits s’est formé au fil du temps. « Jusque dans les années 1980, les membres de la formation alréenne venaient avec leurs habits, ceux que leur avaient transmis leurs parents ou grands-parents, reprend Yann Le Grouyellec. La Kevrenn a constitué un fonds de costumes, hommes, femmes et enfants, des pièces authentiques de la période 1880 à 1930. »
3 Pour en savoir plus sur leur confection
Soixante-dix mannequins seront exposés. « Ce qui différencie ces costumes de ceux qui étaient portés au quotidien, c’est la soie, la moire, le satin de soie, des tissus de qualité supérieure. »
Les tissus employés provenaient « des Indes ou encore de Lyon » .Il s’agit de « costumes d’apparat portés lors des pardons, des grandes occasions, des mariages, des enterrements, etc. » Ils étaient rehaussés par des « ornementations créées par des brodeuses et les nombreuses couturières qui exerçaient dans les villages ».
À l’opposé de ce qu’on pourrait penser, les costumes les plus colorés ne sont pas les plus récents. De fait, « c’est le contraire et ils ont des couleurs beige, mauve, prune, aubergine, bleu, vert ».
4 Et sur leur transmission jusqu’à maintenant
Composée d’une dizaine de personnes, la commission doit souvent faire preuve de débrouillardise pour entretenir ces costumes. Par exemple, elle s’arrange pour reconstituer de nouvelles pièces avec d’anciens habits provenant de dons.
Il n’existe pas de boutique spécialisée. « Quand nous avons besoin, nous allons dans les magasins de tissus et on s’arrange pour trouver ce qui convient le mieux, explique-til. Nous ne trouvons plus les caractéristiques de durabilité et de solidité du tissu des costumes traditionnels, qui ont fait que, de génération en génération, ils ont pu être conservés. »
Jusqu’au 3 mars, du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h, les samedi et dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, au Petit-Théâtre, place de la Pompe (derrière l’hôtel de ville), à Auray. Gratuit.