Dimanche Ouest France (Morbihan)

Fouesnant, havre de tranquilit­é pour les amoureux de la nature

Paresseuse­ment étendue entre l’Odet, l’anse de Bénodet et la baie de La Forêt, voici la « Riviera Bretonne », un véritable paradis pour les touristes.

- Françoise SURCOUF.

Protégée des vents et des tempêtes par les pays de Pont-l’Abbé et du Cap, havre de tranquilli­té entre terre et mer, Fouesnant s’avère une véritable petite Arcadie bretonne, au coeur du Finistère sud. Le littoral de cette étendue de bocages, depuis le cap Coz jusqu’à Mousterlin, en passant par Beg-Meil, voit se succéder plages de sable fin et éperons rocheux, un véritable paradis pour les touristes !

Les amateurs de « vieilles pierres » eux aussi sont à la fête. La campagne avoisinant­e recèle de petites merveilles architectu­rales comme l’église Saint-Pierre et sa beauté romane, la chapelle Sainte-Anne dont le pardon, en juillet, donne lieu à de superbes réjouissan­ces, celle de Kerbader, avec sa fontaine et son four autour duquel on se réunit plusieurs fois par an pour cuire le pain, ou encore celle dédiée à Saint-Sébastien. Ici, partout au détour du chemin, lavoirs et belles demeures surgissent.

Au Xe siècle, le « pagus fuesnant » figure déjà dans le cartulaire de l’abbaye de Landévenne­c. Il donne bientôt naissance à une paroisse qui englobe, outre La Forêt, sa trêve (subdivisio­n), les villages de Loc-Amand et de Perguet (devenue par la suite Bénodet).

Siège d’une châtelleni­e, Fouesnant est alors sous la domination de puissants féodaux. Pourtant, peu de faits historique­s importants marqueront la ville, celle-ci se trouvant à l’écart des zones de passage des troupes, notamment durant les guerres de la Ligue. À la Révolution, cependant, la cité sera le cadre de la révolte de Nédellec, juge de paix qui s’opposa aux mesures fiscales et économique­s du gouverneme­nt avant d’être décapité à Quimper en 1793.

Le règne de la nature

Mais le XIXe siècle va changer la donne avec l’arrivée du tourisme. BegMeil, jusque-là un simple lieu-dit, devient une station prisée où se pressent les célébrités de l’époque : Proust, le compositeu­r Reynaldo Hahn, le roi d’Égypte, Sarah Bernhardt… Depuis, la vogue balnéaire de la région ne s’est jamais éteinte, bien au contraire !

Lieu rêvé pour les amoureux de la nature, le pays fouesnanta­is compte de nombreux sites maritimes remarquabl­es, propriétés du Conservato­ire du littoral et, de fait, protégés, comme les bois et étangs de Penfoulic, les Glénan, la vasière du cap Coz, les dunes de Beg-Meil et Mousterlin.

Unique en France, ce plateau rocheux, lieu privilégié de pêche à pied aux grandes marées, forme une avancée en mer qui se prolonge à l’ouest et à l’est par deux cordons dunaires isolant de l’océan d’un côté la mer Blanche et de l’autre le polder de Mousterlin.

Un plateau rocheux unique en France

Au fond de la baie, derrière la pointe du cap Coz, sa jolie petite station balnéaire et son port de pêche, on découvre l’anse de Penfoulic. Ici, continent et océan se rencontren­t donnant naissance à une vie foisonnant­e qui, de forêt en vasière, a fait son nid autour du marais. Sur une trentaine d’hectares, des milieux naturels disparates se côtoient harmonieus­ement. Estuaire, prés-salés atlantique­s, prairies pâturées, bois marécageux, forêt mixte, haies bocagères et vergers voient s’épanouir tout au long de l’année une flore et une faune des plus étonnantes.

Enfin, pour vous qui préférez les délices champêtres, les nombreux sentiers de randonnées vous permettron­t de découvrir au coeur de cette oasis de verdure foisonnant­e et délicieuse, manoirs, petites chapelles et jolies fontaines.

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 ?? ?? La pointe du cap Coz. dans le Finistère sud. Au foond de la baie, on peut découvrir l’anse de Penfoulic.
La pointe du cap Coz. dans le Finistère sud. Au foond de la baie, on peut découvrir l’anse de Penfoulic.

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